Coronavirus : le vaccin fait resurgir la question politique du souverainisme
La lutte contre le coronavirus passera nécessairement par la mise au point d’un vaccin. Partagée par tous les décideurs du monde entier, cette évidence est autant une question politique qu’une réponse sanitaire.
De nombreux laboratoires recherchent actuellement le vaccin qui permettra au monde de retrouver un semblant de normalité. C’est une ambition sanitaire mondiale, mais aussi une question éminemment politique. Il aura fallu que le groupe Sanofi explique maladroitement, que les Etats-Unis seront « prioritaires » pour la livraison de ce vaccin, pour que le président de la République exprime sa colère.
Rappelant l’origine française de ce fleuron de la recherche médicale, mais aussi les aides publiques accordées, Emmanuel Macron a souligné cette impossibilité d’une priorisation du vaccin. Le communiqué du palais de l’Elysée détaillait cette position qui veut qu’un
« vaccin doit être un bien public mondial, extrait des lois du marché ».
Souverainisme ou souveraineté, la question politique du moment !
Le souverainisme est désormais clairement défendu par le président de la République, qui avait déjà appelé à un réveil des forces vives du pays, en souhaitant, après la crise, un vaste mouvement de relocalisation. La souveraineté de la France passe, aujourd’hui, par la relocalisation sanitaire – et Sanofi en est l’exemple parfait -, agricole et industrielle.
En assumant cette « préférence nationale », la France marque une rupture nette vis—à-vis du libre-échange, tel que nous le connaissions jusque-là. Le souverainisme ne peut se développer sans une remise en cause de la mondialisation, que certains dénoncent depuis plusieurs années. Pour y parvenir, le président de la République sait mieux que quiconque, que l’action ne pourra pas être franco-française, mais devra reposer sur l’ambition européenne.
Il faudra donc commencer par convaincre ….
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