Coronavirus : mon collègue de travail présente des symptômes, puis-je exercer mon droit de retrait ?
Auteur(s)
France-Soir
Publié le 31 mars 2020 - 11:03
Image
Crédits
© FREDERICK FLORIN / AFP
Les employeurs doivent prendre des mesures pour protéger leurs salariés
© FREDERICK FLORIN / AFP
En cette période d'épidémie du coronavirus, un salarié peut-il exercer son droit de retrait quand un collègue de travail présente des symptômes de la maladie? Pas si simple.
Un collègue qui présente des symptômes ou a été en contact avec une personne contaminée au Covid-19 ne justifie pas l’exercice d’un droit de retrait. En effet ce dernier ne peut s’exercer qu’en cas de «danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé», et la maladie d’un collègue ne rentre pas dans ce cadre dès lors que le salarié est censé appliquer les gestes barrière.
«La seule circonstance qu’un collègue de travail a été contaminé ne suffit pas à considérer que je justifie d’un motif raisonnable pour exercer mon droit de retrait», précise le gouvernement sur ses pages d’informations liées au coronavirus.
L'employeur a des obligations
Cependant, une seconde condition permet d’exercer son droit de retrait, si le salarié «constate une défectuosité dans les systèmes de protection».
Les employeurs ont effectivement obligation de prendre les mesures nécessaires «pour assurer la sécurité et protéger la santé morale et physique des travailleurs», selon le Code du travail.
Vigilance à l’apparition éventuelles de symptômes
En cas de contamination, ou de suspicion de contamination d’un salarié, le ministère du Travail préconise de renvoyer immédiatement celui-ci à son domicile et d’informer les autres salariés «afin qu’ils soient vigilants à l’apparition éventuelles de symptômes et qu’ils restent à domicile si c’est le cas».
Dans cette situation, ces salariés ne peuvent pas exercer leur droit de retrait, sauf si l’employeur n'a pas pris les mesures nécessaires pour les protéger, par exemple la mise à disposition de gel hydroalcoolique ou l’espacement des postes de travail.
A lire aussi: Comment (mieux) gérer le stress du confinement?
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.