Coronavirus : un variant galopant au Royaume-Uni, qui inquiète le continent européen
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 30 décembre 2020 - 17:15
Image
Crédits
© Tolga Akmen / AFP
Londres a été confinée avant les fêtes de Noël
© Tolga Akmen / AFP
Avec 20426 personnes hospitalisées, la Grande-Bretagne a battu un record le 28 décembre. Outre-Manche, cette vague hivernale de coronavirus est nettement plus haute que la première puisqu’au pic de l’épidémie, le 12 avril, 18974 patients étaient à l’hôpital.
Résultat, les hôpitaux anglais sont engorgés, les soignants sonnent l’alarme, des volontaires sont appelés en renfort. Ce qui inquiète surtout le NHS (National Health Service), c’est que la souche dominante est désormais celle du variant VOC 202012/01 dans la plupart des régions.
« Une augmentation de 50% de la transmissibilité signifie que les niveaux de restrictions qui marchaient auparavant ne fonctionneront plus »
Selon Andrew Hayward, professeur d'épidémiologie des maladies infectieuses à l'University College London, il faudra au moins généraliser le « niveau 4 », le plus haut niveau d’alerte, sur le territoire anglais. Ce qui se concrétise par un confinement et la fermeture des magasins non essentiels.
Le niveau 4 est déjà en vigueur à Londres et dans le Sud-Est. Il sera étendu dès jeudi à 75% du territoire anglais, dans un pays qui a enregistré mardi 47164 cas positifs (53135 pour l'ensemble du Royaume-Uni).
Plus contagieux, le variant britannique – appelé ainsi car le premier séquençage de son génome a été réalisé à Londres -, ne semble pas plus dangereux que le Sars-Cov-2 originel, selon les premières études préliminaires. Il en va de même pour le variant 501.V2, signalé par l’Afrique-du-Sud.
« Risque élevé en Europe »
Mardi, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a présenté une évaluation des risques liés à la propagation de ces variants dans l'Union européenne.
L’ECDC estime que le risque d'introduction et de propagation des SRAS-CoV-2 COV 202012/01 et 501.V2 sur le continent européen est « élevé ». Il conseille notamment aux États membres d'effectuer des séquençages ciblés afin de détecter et de surveiller rapidement leur incidence.
Et préconise :
« Il est recommandé aux États membres (…) d'envisager des orientations pour éviter les déplacements non essentiels et les activités sociales »
À LIRE AUSSI
Image
Variante du coronavirus au Royaume-Uni : Macron préside un Conseil de défense sanitaire extraordinaire
Emmanuel Macron, lui-même à l'isolement après avoir été testé positif au Covid-19, présidait dimanche un Conseil de défense sanitaire extraordinaire, alors que l'inqui...
20 décembre 2020 - 16:10
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.