COVID-19 : la téléconsultation a réussi à répondre aux attentes des patients
La téléconsultation connait un véritable engouement de la part des patients pendant cette épidémie de coronavirus. De nouvelles habitudes sont désormais ancrées et elles devraient perdurer bien au-delà de cette période.
La peur de la contamination a poussé les Françaises et les Français à reporter tous leurs déplacements depuis la mi-mars, y compris quand il s’agissait de consultations médicales. Certains cabinets de médecins généralistes ont connu un effondrement de leur activité, avec des baisses de fréquentation de 40, 50 et même 60 % dans certains cas.
Tout naturellement, la téléconsultation a été plébiscitée par les patients comme par les médecins. Depuis septembre 2018, consulter à distance est possible pour tous les médecins, et la réforme « Ma Santé 2022 » avait fait de l’e-santé une priorité.
Le boom de la télémédecine, une évolution née de la nécessité
Si le gouvernement avait ainsi espéré 500.000 consultations en 2019, seules 60.000 avaient été réalisées. La téléconsultation ne représentait ainsi que 0.1 % des consultations médicales entre le 1er et le 8 mars dernier. Un mois plus tard, et après le début du confinement (semaine du 6 au 12 avril), on enregistrait un million de téléconsultations, soit 28 % de l’ensemble de l’activité.
Parce que l’urgence de la situation l’exigeait, de nouvelles mesures étaient prises dans l’urgence, en donnant la possibilité aux infirmiers libéraux d’effectuer leur suivi par téléconsultation, aux masseurs kinésithérapeutes de suivre leurs patients à distance…
Et demain, quel avenir pour la télémédecine
La période que nous traversons aura eu au moins le mérite de faire voler en éclat une idée reçue : la téléconsultation n’est pas une « médecine de moins bonne qualité » et elle répond à de véritables besoins au sein de la population. Nul doute que de bonnes habitudes ont été prises, et ce dans toutes les catégories de la population (Doctolib souligne ainsi que plus d’une téléconsultation sur 4 (26 %) concernait des patients âgés de plus de 55 ans)
Des arbitrages seront effectués à la sortie de la crise sanitaire, et tous les élargissements de téléconsultations ne seront pas maintenus, a déjà prévenu l’Assurance Maladie. En revanche, la consultation à distance a enfin connu l’engouement espéré par les autorités publiques,
et désormais il va falloir accompagner cette nouvelle manière de consulter ….
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