Des infections à la Covid-19 chez les visons français, un cheptel abattu
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FranceSoir
Publié le 23 novembre 2020 - 12:16
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© JEAN-PIERRE MULLER / AFP/Archives
Après les Pays-Bas, le Danemark et la Grèce, des visons français contaminés
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Mille visons ont été abattus après que des contaminations à la Covid-19 aient été détectées dans un élevage d’Eure-et-Loir.
On est certes loin de la situation du Danemark, où ce sont 15 à 18 millions d’animaux qui ont été abattus début novembre. Cette décision, qui déclenche aujourd’hui une crise politique dans ce pays scandinave, avait été prise après la constatation de douze cas à l’homme d’un variant du Sars-Cov-2.
La France compte en tout et pour tout quatre élevages de visons, et 20 000 bêtes – situation d’ailleurs dénoncée par les associations de défense des animaux. Selon le ministre de l’Agriculture, aucune contamination n’a été détectée dans l’un d’entre eux, tandis que les deux derniers sont dans l’attente des résultats.
Une question se pose : comment les visons français ont-ils pu être infectés ? Julien Denormandie n’avait pas la réponse dimanche.
« A ce stade, je ne peux pas vous dire comment cette situation est arrivée »
Sous surveillance depuis mai
L’alerte sur les visons ne date pas d’hier, mais du mois d’avril, quand les Pays-Bas ont constaté pour la première fois des contaminations au coronavirus sur ces animaux.
« Des dispositifs spécifiques de surveillance ont été mis en place et les mesures de biosécurité ont été renforcées dès le mois de mai », souligne le ministère de l’Agriculture dans un communiqué publié dimanche.
Les analyses sur les élevages français sont réalisées depuis mi-novembre « dans le cadre d’un programme scientifique conduit par l’ANSES ».
Questions de mutation
Ce qui inquiétait tout particulièrement les autorités danoises, c’est, outre la constatation de transmissions l’homme, le fait qu’il s’agisse d’un virus muté, susceptible de remettre en cause l’efficacité des vaccins.
Ce variant, avait expliqué le SSI – Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses -, « ne réagit pas autant aux anticorps que le virus normal ».
En France, le ministère de l’Agriculture précise que :
« L’analyse de séquençage du virus sera connue d’ici la fin de la semaine et doit permettre d’exclure toute contamination par le variant Sars-Cov-2 »
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