Ebola : l'essai clinique du vaccin suspendu
L'essai en France du vaccin préventif contre le virus Ebola, baptisé Ebovac 2, a été suspendu fin avril, révèlent France Info et France Bleu Alsace. L'apparition d'une maladie neurologique chez l'un des patients est à l'origine de cette interruption.
Lancé en décembre 2015 sous la houlette de l'Inserm (Institut national de santé et de recherche médicale), le test de l'Ebovac 2 concernait 300 volontaires en bonne santé répartis dans huit centres à travers la France (Paris, Créteil, Lyon, Marseille, Rennes, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours) et huit autres au Royaume-Uni.
Le 26 avril dernier, un syndrome de Miller-Fisher, une forme rare du syndrome de Guillain-Barré qui s'attaque aux nerfs crâniens, a été diagnostiqué chez l'un des volontaires. La découverte de ce cas a entraîné la suspension immédiate de l'essai clinique. Une application stricte du principe de précaution, bien que les médecins qui ont examiné le patient en question doutent que le développement de la maladie soit liée au vaccin.
Le laboratoire Janssen qui a développé le produit et cité par Le Figaro "soupçonne plutôt que le problème a été causé par une maladie fébrile survenue une semaine plus tôt". Toutefois la récente affaire de l'essai clinique de Rennes -durant lequel un des patients a trouvé la mort et plusieurs autres ont connu de lourds effets secondaires- semble avoir motiver une prudence accrue.
Arrêté dès le lendemain de la découverte de ce cas, l'essai clinique serait déjà en phase de reprise. Le laboratoire Janssen dit avoir reçu l'approbation de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits pharmaceutiques) le 9 mai dernier.
Cependant un nouveau formulaire de consentement précisant la survenue de ce cas doit être soumis aux volontaires pour le test. Il doit auparavant recueillir l'approbation du Comité de protection des personnes.
Au mois de janvier dernier, l'Organisation mondiale de la santé estimait que l'épidémie d'Ebola en Afrique avait fait 11.315 morts, ce qui en fait la plus importante depuis l'identification du virus en 1976.
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