Grippe : 8.500 morts supplémentaires cet hiver
L'hiver aura été rude. Selon l'institut de veille sanitaire (InVS), 8.500 décès supplémentaires ont déjà été enregistrés depuis la mi-janvier. La forte épidémie de grippe est mise en cause et ce chiffre est encore provisoire. Car si le pic épidémique a déjà été franchi fin février, les Français n'en ont pas encore totalement fini avec le virus.
La surmortalité hivernale est habituelle mais elle est plus importante cette année. Les 8.500 décès représentent 19% de plus que ce qui était attendu. Depuis 2006 et le début de la compilation de ces données, elle se limite le plus souvent à quelques milliers de cas. L'épidémie de grippe a été particulièrement forte cette année en raison de la défaillance de l'un des vaccins.
Trois souches virales de la grippe avaient en effet été identifiées début 2014 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme les plus virulentes pour l'hiver 2014-2015. Mais l'un des virus a muté entre la fabrication des vaccins et le début de l'épidémie. La prévention s'est donc révélée moins efficace.
Le nombre de décès attribuables à la grippe reste cependant difficile à quantifier avec précision, même si son impact cette année est incontestable. Les décès touchent en effet essentiellement les personnes fragiles comme les personnes âgées. Il est donc parfois difficile de définir quelle part de responsabilité est attribuable à la grippe ou à d'autres maladies.
De plus, sur seulement 10 années d'observation de la surmortalité hivernale, l'hiver 2014-2015 n'est que le troisième plus meurtrier. Environ 10.000 décès supplémentaires avaient été constatés lors des saisons 2008-2009 et 2012-2013.
Face à l'épidémie galopante de cette année, le ministère de la Santé avait prolongé la campagne de vaccination jusqu'à la fin du mois de février. Le plan ORSAN mobilisant les services de santé pour répondre au mieux à une épidémie avait également été déclenché.
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