Hémophilie : problèmes d'approvisionnement de médicaments mais pas de "crise"
Certains médicaments dérivés du sang connaissent des difficultés d'approvisionnement, mais "il n'y a pas de situation de crise", a assuré samedi à l'AFP Fabrice Pilorgé, directeur de l'Association française des hémophiles, dont certains sont concernés par ce problème.
Cette déclaration intervient après un communiqué publié mercredi par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur son site, informant de difficultés d'approvisionnement de sept médicaments dérivés du sang, produits par le groupe biotechnologique public LFB.
A la suite d'une coupure générale d'électricité sur le site de production de LFB Biomédicaments à Lille, la chaîne de production a été interrompue, rendant inutilisables des lots de médicaments dérivés de plasma, selon une information publiée samedi par France Info.
Toutefois, même si "des situations de tensions et de ruptures existent sur certains de nos médicaments, pour chaque situation, une solution est trouvée conjointement avec l'ANSM", a garanti une porte-parole du groupe LFB, interrogée par l'AFP.
Plusieurs dizaines de personnes sont concernées par la situation, a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, le groupe biotechnologique "détient seulement 10% des parts de marché dans les médicaments pour l'hémophilie de type A concernée par cette situation", a précisé la directrice de communication de LFB.
"Nous ne sommes pas dans une situation de crise où tout d'un coup les gens vont se retrouver sans aucune solution", a confirmé à l'AFP le directeur de l'Association française des hémophiles.
"C'est plutôt bien géré et cela a été anticipé", a ajouté M. Pilorgé, mentionnant que cette situation n'était pas inédite.
"On insiste beaucoup pour que les patients aillent vers leur centre de traitement habituel" mais "il n'y pas d'urgence à agir pendant le week-end", a-t-il poursuivi.
Une carte indiquant la localisation des Centres de traitement des maladies hémorragiques (CT-MHC), où les patients peuvent être pris en charge, est disponible sur un site spécialisé ().
"Il n'y a pas péril en la demeure, il faut s'organiser de manière spécifique pour éviter justement des problèmes, c'est une chose que les centres hospitaliers et les patients savent faire à partir du moment où ils sont informés", a-t-il déclaré.
A fin décembre 2017, environ 15.000 personnes avec une maladie hémorragique rare et plus de 7.000 personnes atteintes d'hémophilie étaient recensées en France par le réseau FranceCoag coordonné par l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
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