Hépatite-C : 75.000 personnes en sont atteintes en France sans le savoir
En cette Journée nationale de lutte contre les hépatites, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a fait le point sur le développement de ces maladies virales en France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Et les chiffres, mêmes s'ils semblent importants, sont plutôt encourageants. Selon les résultats de cette étude réalisée pour l'année 2014, 75.000 personnes en France seraient atteintes de l'hépatite-C chronique (VHC) sans le savoir, un chiffre en baisse par rapport aux 100.000 cas estimés en 2004. L'étude met également en lumière le profil des personnes infectées non diagnostiquées l'année précédente. Dans la majorité des cas, les hommes seraient les principales victimes.
Malgré cette nette diminution en dix ans, le nombre de personnes non diagnostiquées pour une hépatite-C chronique reste encore élevé, selon les auteurs de ce travail. Une donnée inquiétante d'autant plus que le taux de guérison spontanée de l’infection aiguë par le VHC est de 30 à 40%, ont-ils noté. Mais pour le moment, aucun vaccin n'existe contre cette maladie virale, à la différence de l'hépatite-B. Les professionnels du secteur espèrent donc que les nouveaux outils de dépistage précoce, donc les tests rapides d'orientation diagnostique (Trod), devraient permettre d'accroître le dépistage précoce et donc par conséquent, de réduire les décès.
Si les spécialistes s'accordent à dire que les efforts doivent être poursuivis, un rapport, remis en 2014 à Marisol Touraine sur la prise en charge des hépatites B et C, devrait aller dans ce sens. Selon le professeur Daniel Dhumeaux, qui en avait assuré la coordination, il devrait "maintenant être appliqué". Ce rapport proposait d'élargir le dépistage en proposant un dépistage simultané pour les hépatites C et B, ainsi que pour le VIH, aux hommes âgés de 18 à 60 ans. Il leur sera proposé au moins une fois au cours de leur vie, en complément des dépistages ciblés.
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