IVG : les députés disent oui à la suppression du délai de réflexion de 7 jours
Les femmes n'auront peut-être plus à attendre 7 jours pour savoir si oui ou non elles souhaitent toujours avorter. Au terme de plusieurs heures de débats virulents, les députés ont voté, en première lecture, dans la nuit de mercredi à jeudi, une mesure visant à supprimer le délai de réflexion de sept jours imposé aux femmes qui souhaitent faire une interruption volontaire de grossesse (IVG).
Actuellement, la loi votée en 1975 à l'initiative de Simone Veil prévoit deux consultations médicales obligatoires avant l'IVG, avec un délai de réflexion d'une semaine entre les deux. Il peut néanmoins être réduit à 48 heures en cas d'urgence, lorsque le délai légal de 12 semaines de grossesse approche.
Selon de nombreux députés de la majorité, le délai de réflexion, qui est souvent vécu "dans une grande solitude", selon la rapporteure du projet de loi, Bernadette Laclais (PS), ne servirait qu'à culpabiliser les femmes. "Croyez-vous vraiment que lorsqu'une femme prend la décision d'aller voir un médecin pour demander d'avorter, elle n'ait pas déjà réfléchi?" a de son côté résumé l'écologiste Brigitte Alain.
Marisol Touraine, avait quant à elle proposé, le mois dernier en commission, de ramener la période de réflexion de sept à deux jours au lieu de la supprimer définitivement. Mais la ministre de la Santé a finalement soutenu la suppression du délai de réflexion.
Les députés ont par ailleurs également adopté un amendement de Catherine Coutelle permettant aux médecins qui exercent en centres de santé de réaliser des IVG par méthode instrumentale. Depuis 2008 ils peuvent réaliser des IVG mais seulement par méthode médicamenteuse. "Le droit existe, les conditions d'accès doivent être assurées sur tout le territoire", a expliqué Marisol Touraine, favorable à la mesure.
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