Journée mondiale des donneurs de sang : 300 lieux de collecte ouverts un peu partout en France

En cette journée mondiale des donneurs de sang, l'Etablissement français du sang (EFS) a appelé à la générosité du public pour récolter le maximum de dons. Cette journée a aussi été l'occasion pour SOS homophobie de rappeler qu'en France, ce don reste interdit aux hommes gays et bisexuels.

La générosité est de mise. En cette journée mondiale des donneurs de sang, instaurée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 300 lieux de collecte en France ont ouvert et accueilleront pendant une semaine tous ceux et celles qui souhaitent donner leur sang. L'occasion pour l'établissement français du sang (EFS), qui gère la collecte, de rappeler que 10.000 dons sont nécessaires chaque jour en France pour garantir des stocks suffisants et satisfaire les besoins transfusionnels.

Considéré comme la seule solution pour répondre aux besoins des hôpitaux, le sang ainsi récolté profite chaque année à environ un million de malades.  L'an dernier, cette journée mondiale avait permis de récolter 17.000 poches de sang dans tout le pays.

Pour donner son sang, quelques critères sont néanmoins à respecter. Homme ou femme, il faut être âgé de 18 à 70 ans, peser plus de 50 kilos et surtout être déclaré apte par un médecin après un entretien individuel. Puis, pour éviter tout malaise, il est impératif de ne pas être à jeune au moment du don. Si les hommes ont le droit de donner leur sang jusqu'à six fois par an, les femmes, elles, ne peuvent le faire que quatre fois.

Si cette journée a permis de sensibiliser de nouveaux donneurs, elle a aussi été l'occasion pour SOS homophobie de rappeler qu'en France, ce don reste interdit aux hommes gays et bisexuels. Si pour le moment, aucune mesure n'a été prise pour lever cette exclusion, les choses semblent toutefois changer.

Le 3 avril dernier, lors de l'examen de la loi Santé, l'Assemblée nationale a adopté un amendement disposant que "nul ne peut être exclu du don du sang en raison de son orientation sexuelle". Depuis, le ministère de la Santé, Marisol Touraine, s'est engagée à revoir les conditions du don du sang en France afin de ne pas entretenir les discriminations malgré les freins qui subsistent encore.