La dépendance et la perte d’autonomie, vers la création d’une 5ème branche de la Sécurité Sociale
Financer la perte d’autonomie et la dépendance, l’objectif est partagé par tous les gouvernements depuis des années. Celui d’Edouard Philippe ambitionne de créer cette 5ème branche de la sécurité sociale.
C’est une ambition, qui revient sur le devant de la scène régulièrement ces dernières années, et le gouvernement d’Edouard Philippe a décidé de revenir à la charge en annonçant son ambition de créer une 5ème branche à la Sécurité Sociale. Après l’Assurance maladie, l’assurance vieillesse, la branche famille et la branche Accidents du travail,
c’est donc l’autonomie, qui concentre l’attention des autorités publiques.
Financer la perte d’autonomie, une nécessité pour anticiper l’avenir
L’enjeu est majeur alors que toutes les prospections soulignent l’accélération du vieillissement de la population. La perte d’autonomie coute cher à la collectivité, et la création de cette branche dépendance devrait permettre au gouvernement de répondre aux attentes des citoyens.
La création d’une caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) devrait se doubler de l’attribution de 0.15 point de CSG (Contribution sociale Généralisée). Le gouvernement est conscient qu’il faudra trouver d’autres sources de financement pour faire face aux sommes colossales qui sont en jeu.
Un premier texte devrait être discuté devant la représentation nationale au cours du mois de juin.
Des sommes colossales à trouver dans un contexte difficile
Vouloir aller vite pour la création de cette branche dépendance est une nécessité, même si le contexte de crise de coronavirus complexifie encore un peu plus la donne. Il ne sera pas aisé de trouver des financements supplémentaires à une heure, où l’économie nationale est à l’arrêt (ou presque).
C’est un véritable casse-tête qui s’ouvre pour le gouvernement.
Ainsi la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui devait être supprimée en 2024, vient d’être prolongée dans son action jusqu’en … 2033. Comme son nom l’indique, cette Cades a la charge d’une dette constituée des déficits passés mais aussi de ceux induits par la crise sanitaire que nous traversons soit un total de 136 milliards d’euros.
Dans ces circonstances, les marges de manœuvre sont réduites, alors que tous soulignent la nécessité absolue d’anticiper en créant cette branche autonomie / dépendance.
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