Le gouvernement souhaite légiférer sur "le droit à l'oubli" pour les anciens malades

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EB
Publié le 14 février 2015 - 17:03
Mis à jour le 15 février 2015 - 19:25
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Marisol Touraine, le 13 décembre.
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©Lilian Auffret/Sipa
La ministre de la Santé Marisol Touraine a fait part du souhait du gouvernement de créer "un droit à l'oubli"
©Lilian Auffret/Sipa
Marisol Touraine a annoncé que le gouvernement voulait une loi sur "le droit à l'oubli" pour les patients en rémission. Même guéries, les personnes qui ont eu un cancer restent des citoyens malades pour les banques et les assurances.

Promesse tenue? Le gouvernement envisage de légiférer afin d'accorder un "droit à l'oubli" aux malades qui guérissent d'une maladie grave -notamment le cancer-, afin d'éviter toute discrimination face aux banques ou aux assureurs, a annoncé ce samedi Marisol Touraine. Lors de la remise du rapport d'étape du troisième Plan Cancer à l'Elysée, la ministre de la Santé a déclaré que "le droit à l'oubli, c'est la volonté que, lorsque les médecins vous considèrent guéri d'un cancer, vous le soyez pour le reste de la société, et en particulier pour les banques ou pour les assureurs". François Hollande avait promis de faire adopter une mesure en ce sens, il y a un peu plus d'un an. 

Le but de cette initiative est de permettre aux patients en rémission de ne plus souffrir de discrimination, et notamment de pouvoir emprunter et s'assurer plus facilement. Bien souvent, les anciens malades doivent faire face à un véritable parcours du combattant quand ils veulent souscrire une assurance pour leur emprunt. Même lorsqu'ils sont guéris depuis des années, les assureurs rechignent souvent à leur accorder un prêt, ou alors à des taux prohibitifs, parfois 10 fois supérieurs aux tarifs standards.

La volonté du gouvernement de faire bouger les choses devrait satisfaire les associations de malades, qui se battent en faveur de cette mesure depuis plusieurs années. "Des discussions sont engagées, qui pour le moment n'ont pas abouti", a regretté Marisol Touraine. "Si des mesures législatives sont nécessaires, nous allons y réfléchir" , a-t-elle conclu.

 

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