Le somnambulisme serait génétique

Les parents qui souffrent ou ont souffert de somnambulisme feraient bien de se préparer à ce que leurs enfants endurent le même mal. C'est le conseil que donne une équipe de chercheurs canadiens selon laquelle le somnambulisme aurait une forte composante génétique.

Selon leur étude publiée lundi 4 dans la revue spécialisée JAMA Pediatrics, la majorité des enfants touchés ont au moins un parent qui est ou a été lui-même somnambule. Pour en arriver à cette conclusion, ils ont observé les données du sommeil de 1940 enfants nés en 1997 ou 1998. Ils ont également interrogés leurs parents.

Résultat: les enfants dont un parent a souffert de ce trouble ont trois fois plus de risques d'être touchés. Dans le cas où les deux parents sont concernés, ce risque est multiplié par sept, ce qui témoignerait de l'importance des gènes dans la transmission de ce comportement.

Selon l'étude, 29,1% des enfants observées, quelle que soit leur ascendance, étaient sujets au somnambulisme. Les enfants dont un seul parent est ou a été somnambule le sont eux-mêmes dans 47,5% des cas et dans 61,5% des cas lorsque les deux parents sont ou ont été touchés.

L'étude s'est également penchée sur un autre trouble du sommeil, les terreurs nocturnes. Les personnes touchées se mettent à hurler et à se débattre, avant de replonger dans un sommeil profond. Elles toucheraient plus de la moitié des enfants (56,2%), notamment autour de 18 mois. Un tiers de ceux qui en souffrent feraient par la suite des crises de somnambulisme vers 5 ans.