Les buralistes parisiens sont accusés de vendre du tabac aux mineurs
L'interdiction de vendre du tabac aux mineurs ne semble pas préoccuper les buralistes parisiens. En effet, une étude publié le 13 octobre dans la Revue des Maladies Respiratoires, a expliqué que 9 adolescents sur 10 achetait leurs cigarettes chez les buralistes.
L'étude est venue confirmer ce que tous le monde pensait, mais le pneumologue Bertrand Dautzenberg, membre de l'association Paris sans tabac a voulu en avoir le cœur net. Pour cela plus de 13.500 jeunes parisiens ont été interrogés, parmi eux, des collégiens, lycéens mineurs et majeurs, au total 10.000 mineurs.
L'enquête a révélé que 3,2% des collégiens (12-15 ans), 19% des lycéens mineurs (16-17) et 22% des lycéens majeurs fument, occasionnellement ou quotidiennement. Les lycéens Français consommeraient pourtant moins de tabac et d'alcool, d'après une autre étude.
Le pneumologue s'est demandé où les mineurs se procuraient les cigarettes. Le bilan est tombé, et les buralistes parisiens vont en prendre pour leur grade. Parmi les mineurs interrogés, qui fument quotidiennement, 87,4% d'entre eux se fournissent directement au bureau de tabac. D'après l'étude, "90,7% répondaient avoir acheté leur tabac chez un buraliste. Cet achat concernait 74,6% des 12-15 ans, 92% des 16-17 ans."
L'étude a indiqué qu'"avoir acheté du tabac avant 12 ans chez un buraliste était associé à un score de dépendance à 16-17 ans élevé, comparé à ceux qui n'avaient acheté chez un buraliste qu'après 15ans". Plus l'achat se fait jeune, plus la dépendance semble être importante.
Le Pr. Dautzenberg avait, en mai 2015, communiqué sur la vente de tabac des buralistes aux mineurs. Il n'avait pas publié les faits dans une revue scientifique, et les buralistes parisiens s'étaient ligués contre lui, faisant un procès au pneumologue. La confédération des buralistes s'était défendue en disant que les mineurs se fournissaient sur internet, ils ont réclamé 55.000 euros au Pr. Dautznberg. Ce dernier avait déclaré, "Iis m'accusent d'être à la botte de l'industrie pharmaceutique et de la e-cigarette, pour lesquelles j'aurais organisé une campagne de dénigrement". La justice devra statuer en décembre sur la plainte.
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