Les jeunes Français recherchent de plus en plus l'ivresse
Les jeunes Français consomment de plus en plus d'alcool et le font de plus en plus vite. C'est ce qu'il ressort du Baromètre Santé 2014 publié mardi 31 mars par Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). La consommation d’alcool des 18-25 ans est ponctuelle (seuls 2% d'entre eux boivent quotidiennement), mais souvent excessive.
En effet, en dix ans, la part des jeunes ayant connu une ivresse dans l’année est passée de 33% à 46%, et la part de ceux en ayant connu au moins trois à presque doublé, passant de 15% à 29%. Des résultats jugés très préoccupants par François Bourduillon, directeur général de l'Inpes, "la recherche de l'ivresse est véritablement marquée chez les jeunes générations".
Alors que les beuveries étaient des pratiques plus couramment observées chez les jeunes hommes, les jeunes femmes sont désormais de plus en plus concernées. L'étude révèle que les ivresses répétées (au moins trois ivresses dans l'année) chez les étudiantes sont passées de 8% en 2005 à 19% en 2010 et 28% en 2014. Alors qu'elles étaient 2% en 2005 à reconnaître s'être retrouvées en état d'ivresse plus de 10 fois dans l'année, elles sont désormais 11%.
L'inquiétant phénomène du "binge-drinking" qui consiste à ingurgiter le plus d'alcool possible dans une recherche de l'ivresse s'est largement développé ces dernières années, à l'instar des pays anglo-saxons où est née cette pratique. Il s'agit, selon le baromètre Santé d'un phénomène générationnelle qui s'observe majoritairement chez les adolescents et les jeunes adultes: 14% des 15-24 ans, 10% des 25-34 ans et 6% des 35-44 ans l'ont pratiqué au cours de l'année 2014.
L'étude souligne également que l'ivresse peut conduire à des comas éthyliques potentiellement mortels et des rapports sexuels non protégés. La consommation excessive d'alcool est également l'une des principales causes des violences faites aux femmes.
>L'enquête a été réalisée sur un échantillon représentatif auprès de plus de 15 500 personnes de 15 à 75 ans interrogées par téléphone.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.