Les personnes non vaccinées “plus susceptibles de provoquer des accidents de la circulation”, selon une étude
Assistons-nous à une multiplication d’études scientifiques incriminant les personnes non-vaccinées ? Après un article attribuant la cause des effets secondaires du vaccin anti-covid “au stress et à l’anxiété provoqués par le mouvement anti-vax”, une étude, qui provient cette fois-ci de Toronto au Canada, affirme que les personnes non vaccinées sont... plus susceptibles de provoquer les accidents de la route.
Publiée début décembre dans The American Journal Of Medecine, les chercheurs de la Faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto et auteurs de cette étude expliquent que “l'hésitation à se faire vacciner contre le covid est le reflet de la psychologie qui pourrait également contribuer à la sécurité routière”.
Ces chercheurs ont dévoilé leurs résultats, selon lesquels les personnes non vaccinées représentaient “un risque d’accident de la route accru de 72%” par rapport aux personnes vaccinées. “Le risque excessif d'accident de voiture généré par les conducteurs non vaccinés dépasse les gains de sécurité des progrès de l'ingénierie automobile moderne et impose également des risques aux autres usagers de la route", lit-on.
Temerty - Atlantic Counci - Pfizer
En conclusion, poursuit cette étude, “la réticence au vaccin COVID est associée à des risques accrus significatifs d'accident de la route”. Les auteurs expliquent avoir effectué, pour aboutir à ces résultats, “une analyse de cohorte longitudinale basée sur une population d'adultes (admises à l’hôpital, NDLR) et le statut de vaccination contre la COVID” provenant de registres officiels du gouvernement.
A l’image de l’article attribuant la cause des effets secondaires du vaccin anti-covid “au stress et à l’anxiété causés par le mouvement anti-vax”, cette étude, qui souligne à la fin que cette "corrélation ne signifie pas une causalité”, a encore suscité la curiosité de ses lecteurs.
Plusieurs éléments ont d’ailleurs attiré leur attention, comme sa méthodologie et surtout, une proximité de la faculté avec des laboratoires pharmaceutiques, notamment Pfizer.
Dans un article dédié à cette étude, le blog Zero Hedge soulève plusieurs questions et retrace la relation entre la faculté de médecine Temerty et le laboratoire américain. Rappelant que la fondation Temerty a subventionné en 2020 l’université de Toronto à hauteur de 250 millions de dollars, dont 10 millions affectés aux projets de recherche sur le covid-19, il rappelle que son fondateur James Temerty, détenait aussi un think-tank Atlantic Council, proche du laboratoire Pfizer.
Hausse des primes d’assurances ?
Le même blog soulève plusieurs autres questions sur la méthodologie. Il insiste sur l’inaccessibilité des données au grand public ou aux autres scientifiques étant de source gouvernementale, l’absence d’analyse de la part des pairs et surtout la population ciblée, notamment celle âgée de 18 à 39 ans, la moins exposée au risque de mortalité due à une infection au covid et “statistiquement” la plus susceptible de subir un accident en raison “de leur inexpérience et de leur comportement plus imprudent”.
Le même blog s’interroge notamment sur l’objectif d’une telle étude, évoquant l’hypothèse d’un système d’assurance incluant la non-vaccination comme “un risque majeur qui ferait grimper les primes”.
Une hypothèse partagée par plusieurs internautes. Sur Twitter, cette étude est qualifiée dans les réactions “d’insensée”, de “ridicule” ou encore de “propagande”. Plusieurs accusent ses auteurs de “servir un agenda contre les personnes non-vaccinées”, misant sur une “augmentation des primes pour les non-vaccinés”.
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