Les tests sérologiques disponibles pour les soignants, de quoi s’agit-il ?
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FranceSoir
Publié le 21 mai 2020 - 10:42
Mis à jour le 22 mai 2020 - 15:29
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© kenzo tribouillard / AFP
Les tests sérologiques recherchent des anticorps
© kenzo tribouillard / AFP
Les tests sérologiques permettent de savoir si l’on a été infecté, ou non, par le coronavirus, grâce à la recherche d’anticorps.
A la différence des tests virologiques actuellement pratiqués dans la population, les tests sérologiques ne recherchent pas la présence du virus dans le corps. Ils détectent les immunoglobulines qui ont pu être produites pour faire face à une infection au Sars-Cov-2.
Leur grand avantage est donc de définir si l’on a été, ou non, en contact avec le virus, même sans avoir développé de symptômes.
Prise de sang
Quand le test virologique consiste en un prélèvement de cellules nasales, les différents tests sérologiques proposés reposent sur une prise de sang et sont réalisés en laboratoire biologique. Les anticorps sont ensuite recherchés et les résultats communiqués dans les 24 heures.
Des auto-tests existent, mais n’ont pas reçu l’aval de la Haute autorité de santé, en raison de leur manque de fiabilité.
Prise en charge
Mardi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que les personnels soignants, qu’ils travaillent en établissement hospitalie, en Ehpad, en établissement médico-social ou en ville, pourront bénéficier d’une prescription médicale pour réaliser un test sérologique.
Il n’est pas encore question d’une extension de cette possibilité au grand public. Certains laboratoires proposent actuellement des tests sérologiques, mais ils ne sont pas remboursés – comptez entre 20 et 50€.
Incertitudes sur l’immunité
Ces tests constituent-ils pour autant une sorte de « passeport d’immunité » ? Non, répond notamment la Haute autorité de santé : ces tests sérologiques ne permettent pas selon elle de savoir si l’on est contagieux et
« Ils ne permettent pas encore de répondre à la question Suis-je protégé contre le Covid-19 ? »
Dans un avis rendu le 18 mai, l’HAS a en effet souligné l’incertitude qui existe encore sur l’immunité, ou non, et pour combien de temps, d’un organisme qui a été précédemment infecté par le Sars-Cov-2.
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