Néonicotinoïdes : tout savoir sur ce pesticide qui tue les abeilles
Il y a trois grandes catégories de pesticides: les insecticides, les fongicides et les herbicides. La famille des néonicotinoïdes faisant partie des insecticides, elle a donc pour but de protéger les cultures en éradiquant les insectes nuisibles. Composés de sept molécules: l’imidaclopride, le thiaméthoxame, la clothianidine, le dinotéfurane, l’acétamipride, le nitenpyrame et le thiaclopride, les néonicotinoïdes représentent aujourd'hui 40% du marché mondial des insecticides agricoles.
Si ces produits sont autant controversés, c'est à cause de leur mode d'utilisation. Alors que la majorité des produits sont utilisés en pulvérisation, les néonicotinoïdes, eux, sont répandus en enrobage autour de la plante. Une pratique qui est plus dangereuse car la molécule toxique qui est contenu dans ces substances circule dans toute la plante: feuilles, tige, pollen, nectar, racine, etc... Ces molécules restent ensuite présentes dans le sol pendant des années et polluent les cours d'eau et les nappes phréatiques. Ils sont aussi extrêmement dangereux pour les insectes, et particulièrement les abeilles.
Si cet insecticide est aussi malsain pour les insectes producteur de miel, c'est parce qu'il les attire. De plus, les néonicotinoïdes agissent sur le système nerveux des abeilles et affectent leur sens de l'orientation, leur faculté d'apprentissage, leur capacité de production ou encore leur reproduction. Par exemple, avant l'introduction des néonicotinoïdes, en 1995, les apiculteurs français produisaient en moyenne plus de 30.000 tonnes de miel par an. Ce chiffre est tombé à 10.000 tonnes en 2014 selon l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).
Les néonicotinoïdes peuvent aussi affecter la santé humaine, notamment en altérant le développement du cerveau à cause des perturbateurs endocriniens présents dans le produit.
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