Obésité : l'OMS veut lutter contre les sucres cachés
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a revu ses recommandations à la baisse. Pour lutter contre l'obésité et les caries dentaires, elle a recommandé, mercredi 4, de limiter la consommation de sucres libres ou cachés dans des produits tels que le ketchup ou les boissons gazeuses sucrées. Pour l'OMS, ces sucres ne devraient représenter que 10% de la ration énergétique journalière, voire "si possible" 5%. En clair, 10% représente 50 grammes de sucre, soit deux coupes de champagne ou bien un demi-muffin aux myrtilles. Cette baisse permettrait ainsi de lutter contre le surpoids, l'obésité et les caries dentaires.
Mais ce cap des 5% s'avère bien compliqué à atteindre car les sucres sont bien souvent cachés dans des produits qui ne sont pas des sucreries. Aux Etats-Unis par exemple, 80% des aliments vendus en supermarchés contiennent des sucres cachés, a révélé une étude.
Si la mission s'avère difficile, voire impossible, l'enjeu est pourtant crucial: 16 millions de personnes meurent prématurément chaque année dans le monde à cause d'une alimentation trop riche en graisses et en sucres, entraînant diabète, cancers et maladies cardio-vasculaires.
Pour le professeur Tom Sanders, expert en nutrition au King's College de Londres, "l'objectif des 5% est difficile à atteindre, car cela veut dire ne manger aucun gâteau, biscuit, et ne boire aucune boisson sucrée". Pour autant, les bienfaits seraient conséquents. "Une réduction à moins de 5%, soit environ 25 grammes par jour ou six cuillères à café, procurerait des avantages supplémentaires pour la santé", explique de son côté le Dr Francesco Branca. "Avec 5% maximum, une étude montre qu’il y a zéro carie dentaire", a-t-il ajouté.
Dans la ligne de mire de l'OMS: les sucres rajoutés aux produits alimentaires par l'industrie ainsi que les sucres présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits. Certains en revanche ne sont pas concernés tels que les sucres contenus dans les fruits et légumes frais et dans le lait, ni les sucres artificiels, tels que l’aspartame.
L’OMS souhaite également baisser le nombre de campagnes publicitaires ciblant des enfants, pour des barres chocolatées ou des boissons sucrées et recommande à ses pays membres "d’engager le dialogue avec les industries agro-alimentaires afin qu’elles réduisent les sucres cachés dans la composition de leurs produits".
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