Perturbateurs endocriniens : tous contaminés, même les écolos
Dans l'alimentation, les textiles ou encore les cosmétiques: les perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénol A, parabènes, etc.) sont partout. Et même les écolos, loin de toute malbouffe, OGM et pesticides, ne peuvent pas y échapper. Pour le prouver, l'association Générations Futures a eu la drôle d'idée de faire analyser les cheveux de nombreuses personnalités connues pour leurs engagements écologistes et sensibilisées au sujet des perturbateurs endocriniens. Dans le lot: la présidente du WWF et navigatrice Isabelle Autissier, le photographe Yann Arthus-Bertrand, la députée et ex-ministre de l’Ecologie Delphine Batho, José Bové, Nicolas Hulot, Yannick Jadot et la documentariste Marie-Monique Robin.
Sans grande surprise, les résultats, publiés ce jeudi 23, montrent que personne n'est épargnée par ces substances, particulièrement présentes dans notre environnement. Concrètement, l'analyse réalisée a porté sur quatre familles de perturbateurs endocriniens: bisphénols, phtalates, PCB (polychlorobiphényles) et pesticides. Et au total, sur toutes les molécules recherchées, entre 36 et 68 ont été retrouvés chez chacun d'entre eux. Pour les plus curieux d'entre nous, c'est Isabelle Autissier qui a été la personne la plus contaminée. Delphine Batho, elle, s'en est la mieux sortie.
"Ce rapport pointe plus que jamais la nécessité de retirer de notre environnement les substances perturbateurs endocriniens. Seule une définition réellement protectrice des perturbateurs endocriniens devant être exclus du marché dans le cadre européen sera à même d’assurer la protection des populations", a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. Ainsi, l'Union européenne doit à nouveau tenter, le 28 février prochain, de se mettre d'accord sur une définition des perturbateurs endocriniens car ces derniers peuvent s'avérer dangereux: ils perturbent le système hormonal et peuvent générer maladie et anomalies. Une avancée qui permettrait, sans doute, de prendre des mesures réglementaires pour limiter leur impact sur la santé.
Cette étude intervient deux jours après celle de l'association de consommateurs UFC Que choisir dans laquelle elle recensait près de 400 produits cosmétiques contenant un ou plusieurs ingrédients indésirables, dont des perturbateurs endocriniens.
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