Pilule de 3e et 4e générations : baisse du nombre d'embolies pulmonaires

Auteur(s)
Amandine Zirah
Publié le 07 novembre 2014 - 16:47
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Plusieurs plaquettes de pilules.
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©Durant Florence/Sipa
Les ventes de pilules de dernières générations ont plongé.
©Durant Florence/Sipa
Le nombre d'embolies pulmonaires chez la femme a baissé de plus de 11% en un an, a annoncé l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ce chiffre serait lié au recul des ventes de contraceptifs de dernières générations.

L'abandon massif des pilules de 3e et 4e générations aurait eu un impact positif sur la santé des femmes, d'après une étude menée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Les résultats, publiés mardi 4, révèlent qu'en 2013, le nombre d’hospitalisations pour embolie pulmonaire chez la femme a chuté de 11,2% par rapport à l’année précédente. Près de 2.700 femmes ont été hospitalisées pour embolie pulmonaire, contre plus de 3.000 en 2012.  

La réduction du nombre d'embolies a été observée dans toutes les tranches d'âge. Une baisse de 11,2% chez les 40-49 ans, 9,4% chez les 30-39 ans, 12% chez les 20-29. Chez les 15-19 ans, la baisse a même atteint 19,1%.

Pour l'ANSM, peu de doutes. Cette chute est directement liée à la baisse des prescriptions de contraceptifs de 3e et 4e générations, qui doublent le risque de phlébites et d’embolies pulmonaires par rapport à celles de 2e génération. Car la baisse des cas d’embolies ne s’observe en effet ni chez les hommes, ni chez les femmes à partir de 50 ans. Pour autant, l'étude ne stipule pas si les femmes hospitalisées prenaient la pilule.

Avant la plainte de Marion Larat en décembre 2012 (reconnue victime d'un AVC dû à une pilule de 3e génération) contre le laboratoire Bayer et le directeur de l'Agence du médicament, ces pilules censées être aussi efficaces que celles de 2e génération représentaient 50% des ventes de contraceptifs oraux. Elles étaient prescrites à plus de 2 millions de femmes en France. Jugées dangereuses, elles représentent aujourd'hui seulement un quart des pilules écoulées contre 75% pour les pilules de 1ere et 2e générations.

Cette baisse des ventes n'est pas récente. En mars dernier, la chute des prescriptions était déjà flagrante. A l'époque, le Pr. Joseph Emmerich, directeur de la direction des médicaments en gynécologie à l'ANSM, expliquait à FranceSoir qu'il fallait "veiller à ce que le report massif qui s'est effectué pour les pilules de 3e et 4e générations vers les 2e générations perdure dans le temps". Pari réussi. 

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