Rotarix et RotaTeq : les vaccins contre la gastro tuent deux bébés
Le vaccin a tué deux bébés. Commercialisé sous les noms de Rotarix et RotaTeq, un vaccin contre la gastro-entérite a causé la mort de deux nourrissons en France en 2012 et 2014, comme vient de le reconnaître, mardi 31 mars, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Alors que la vaccination "systématique" des nourrissons de moins de six mois avec ces produits est recommandée, le Haut conseil de la santé publique pour revoir cette position.
Près d'un million de doses du vaccin ont été distribuées en France depuis le début de sa commercialisation, en 2006, par les laboratoires GlaxoSmithKline/GSK (Rotarix) et Sanofi Pasteur MSD (RotaTeq). Depuis, les cas d'effets secondaires graves se multiplient, comme le révèle Le Canard enchaîné daté du mercredi 1er avril. Au total, 508 ont été recensés, dont 201 graves et 47 cas d'invagination. C'est cette dernière pathologie, une complication intestinale grave aiguë, qui "préoccupe" l'ANSM.
En effet, l'invagination entraîne une obstruction intestinale qui est à la fois extrêmement douloureuse pour les petits bébés, mais surtout mortelle si elle n'est pas traitée très rapidement. Ainsi, au moins un des deux nourrissons décédé a été emporté en quelques jours seulement. Le tout dans un délai très court après l'inoculation du vaccin. Interrogée à ce sujet mercredi 1er sur LCI et Radio Classique, la ministre de la Santé Marisol Tourain a annoncé que "des enquêtes sont en cours" et que "des études approfondies vont être menées".
Dans l'attente de la décision du Haut conseil de la santé publique sur la politique de vaccination concernant le Rotarix et le RotaTeq, l'ANSM a envoyé un courrier à plus de 160.000 professionnels de santé pour les sensibiliser sur les dangers de ces produits. L'Agence y rappelle les symptômes de l'invagination: douleurs abdominales, pleurs répétés et inhabituels de l'enfant, vomissements, présence de sang dans les selles ainsi que ballonnements abdominaux et/ou fièvre élevée. Marisol Touraine a également appelé à un traitement désormais "au cas par cas" concernant ce vaccin.
Si ces symptômes apparaissent chez le nourrisson, il est recommandé de consulter sans délai. L'ANSM rappelle ainsi qu'une prise en charge précoce de l'invagination permet de soigner cette pathologie. Et de sauver des vies.
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