Testostérone : l'ibuprofène à forte dose peut rendre l'homme impuissant
Il est dans toutes les armoires à pharmacie. Utilisé notamment dans les cas de maux de tête, de douleurs chroniques, d’états grippaux ou encore de fièvre, l'ibuprofène est l'un des médicaments les plus consommés en France. Mais à forte dose, cet anti-inflammatoire pourrait s'avérer très dangereux pour la santé à en croire une étude de l'Inserm dont les résultats ont été publiés lundi 8 dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
Selon ses conclusions, d'importants effets indésirables lui seraient imputés: il affecterait notamment la production de testostérone et de deux autres hormones testiculaires.
"La prise prolongée à des doses importantes d’ibuprofène (1.200 mg/jour pendant six semaines) exerce chez les jeunes hommes des effets perturbateurs endocriniens sévères conduisant à un état appelé hypogonadisme compensé. Cet état habituellement rencontré chez environ 10% des hommes âgés, est généralement associé à des risques accrus pour la santé reproductive, comme pour la santé en général", a déclaré l'organisme par le biais d'un communiqué.
Une nouvelle qui risque d'inquiéter les sportifs qui, pour certains, peuvent en consommer massivement pendant une saison ou avant des épreuves afin d'anticiper la douleur. "Il existe des sous-populations d’hommes qui prennent de façon continue de l’ibuprofène, notamment des hommes ne souffrant d’aucune maladie chronique comme des athlètes de haut niveau", a déclaré Bernard Jégou, le directeur de recherche à l'Inserm expliquant au passage les risques qu'ils encourent.
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"Si cet état d’hypogonadisme compensé s’installe, le risque pour eux est d’accroître les risques déjà liés à ce médicament, mais aussi d’altérer leur condition physique (muscles et os), d’hypothéquer leur santé reproductive et même psychologique", a-t-il ajouté.
Une ancienne étude de l'Inserm, datant du mois de mars dernier, révélait également que l'ibuprofène était dangereux pour les femmes enceintes dès les premiers mois de grossesse. En effet, il serait nocif pour le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant de sexe masculin.
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