Urgences : 7 patients sur 10 soignés en moins d'une heure
A côté des critiques et mauvaises nouvelles dont fait l'objet le système de santé français, il existe de nombreux points positifs et résultats satisfaisants. Le dernier en date: aux urgences, 7 patients sur 10 sont soignés en moins d'une heure.
C'est la conclusion d'une étude, publiée jeudi 13, de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), qui dépend du ministère de la Santé. L'enquête a été réalisée sur 24 heures, à compter du 11 juin 2013 à 8h du matin, auprès de 48.711 patients accueillis ce jour-là dans la quasi-totalité des services d'urgence recensés en France (734 sur 736).
"L’accueil et l’orientation aux urgences se réalisent dans la demi-heure qui suit l’arrivée pour 9 patients sur 10, et le début effectif des soins dans l’heure pour 7 patients sur 10", souligne la Drees dans son étude.
L’enregistrement à l’accueil des urgences s’effectue dès l’arrivée: les trois-quarts des patients sont enregistrés dans le service des urgences dans les 5 minutes qui suivent leur arrivée, et ensuite la moitié des patients sont vus par un infirmier moins de 4 minutes après cet enregistrement.
La prise en charge médicale est "d’autant plus rapide que l’état de la personne est jugé grave: patient amené par le service mobile d’urgence et de réanimation (87% dans l’heure), accueil en salle des urgences vitales, détresse respiratoire ou douleur thoracique (80% dans l’heure)".
Le temps passé aux urgences, sans acte médical ni soins, "dure moins de 76 minutes pour la moitié des patients, contre 106 minutes pour un parcours avec une radiographie", précise l'étude.
C'est une évidence, "les temps d’attente entre les étapes de la prise en charge sont d’autant plus importants que l’affluence dans le service est élevée et la densité de personnels moindre", rappelle la Drees, qui souligne également que "la disponibilité de lits influe aussi sur la durée de passage aux urgences. La recherche d’une place d’hospitalisation prend plus de 50 minutes dans la moitié des cas dès que plusieurs appels sont nécessaires pour l’obtenir".
"Cette enquête est la plus importante jamais réalisée en France aux urgences", souligne le professeur François Braun (CHU de Metz), président du syndicat Samu-Urgences de France, interrogé par le quotidien La Croix. "Et j’espère qu’elle permettra à la population de comprendre que lorsqu’on attend, c’est souvent parce que des examens complémentaires sont nécessaires pour mieux évaluer l’état de la personne".
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