Vaccin contre la grippe : une enquête ouverte en Italie après la mort de plusieurs personnes
Les autorités italiennes continuent de lutter contre la psychose après plusieurs décès suspects de personnes vaccinées contre la grippe. Quatre personnes, deux hommes et deux femmes âgées de 68 à 92 ans, sont décédées depuis le 12 novembre. Toutes avaient été vaccinées avec du Fluad, un produit du groupe pharmaceutique Novartis. Onze autres cas de décès suspects seraient également examinés.
Une enquête a été ouverte par le procureur de Sienne. C'est dans cette ville de Toscane, non loin de Florence (centre-ouest du pays), que sont produits les deux lots de vaccins suspects. Pour l'instant, l'hypothèse d'une tragique coïncidence n'est pas écartée au regard de l'âge des victimes. Par précaution, l'Agence italienne du médicament (AIFA) avait annoncé jeudi 27 la suspension de l'utilisation de ces deux lots.
De son côté, Novatis a rappelé qu'aucune cause entre les décès et les vaccins n'avaient été établie. Le laboratoire a déclaré avoir procédé à des vérifications sur les lots de vaccin incriminés et qu'ils étaient "conformes aux normes de production et de qualité".
Depuis 1997, quelque 65 millions de doses de Fluad ont été administrées à travers le monde, "avec succès" selon le fabricant. Toutefois en 2012, le ministère italien de la Santé avait suspendu la commercialisation de plusieurs vaccins, dont le Fluad, après que des impuretés eurent été retrouvées dans les stocks de cette même usine de Sienne. Plusieurs Pays, dont la France, avait alors suspendu son utilisation. Aujourd'hui, le vaccin n'est plus commercialisé en France.
Si pour l'instant il n'y a aucune preuve de la responsabilité du Fluad dans les décès survenus, la peur pourrait, elle, faire des dégâts. L'association italienne de défense des consommateurs Codacons a demandé aux autorités de suspendre les campagnes en faveur de la vaccination, et ce alors que la grippe saisonnière ferait 8.000 morts en Italie chaque année selon le directeur de l'AIFA.
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