Vaccination, autisme, aluminium : l'Inserm répond aux craintes et aux "lobbys anti-vaccins"
"Que dit la science?". Le titre de la publication de l'Inserm (source) à propos des 11 vaccins obligatoires à partir du 1er janvier fait tout de suite comprendre qu'il s'agit là de réorienter le débat sur les faits, face à certains points de vue parfois "complotistes" sur les dangers de la vaccination des enfants.
"La vaccination devient un débat d’opinion, souvent mal informé, alimenté par les arguments catastrophistes des lobbys anti-vaccins et le manque de formation du corps médical sur le sujet", explique en préambule l'organisme public de recherches médicales.
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Ainsi, elle affirme sans ambiguïté possible que "l’efficacité et l’innocuité des 11 vaccins qui deviendront obligatoires en France sont scientifiquement prouvées". Cela alors que "la France est devenue un des pays au monde où la défiance vaccinale est la plus forte"
Certains groupes dénoncent la dangerosité supposée de l'aluminium, utilisé comme adjuvant dans plusieurs de ces vaccins. "Au vu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, avec un recul d’utilisation de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause" rétorque l'Inserm.
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De même pour la rumeur d'un lien entre vaccination et autisme: "il existe des preuves scientifiques très fortes de l’absence de lien entre la vaccination contre la rougeole –ou les vaccins rougeole-oreillons-rubéole (ROR) – et les maladies inflammatoires de l’intestin ou l’autisme. Il est avéré que l’étude suggérant un lien entre vaccination ROR et autisme était une fraude scientifique", peut-on lire dans ce document. Le médecin britannique à l'origine de cette théorie, Andrew Wakefield, avait été interdit d'exercer pour pratiques frauduleuses.
Et l'Institut de rappeler également la nécessité de faire vacciner les enfants, même si les maladies visées n'existent presque plus en France, car la vaccination tire aussi son efficacité du nombre de personnes concernées: "L' ’augmentation de la couverture vaccinale des nourrissons apportera des bénéfices individuels par la protection conférée directement à l’enfant vacciné, et collectifs par la diminution du risque de contamination pour les personnes non vaccinées".
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