Vaccination : les effets secondaires ne s’arrêtent pas à la frontière comme le nuage de Tchernobyl
Hier, pas moins de huit pays avaient suspendu la vaccination AstraZeneca, sur fond de craintes de caillots ou de thromboses.
Pendant qu’en France, le ministre de la Santé continuait avec le vaccin AstraZeneca malgré les alertes de nos voisins européens.
Le risque de thrombose a été identifié comme un effet secondaire pour les vaccins comme celui d'AstraZeneca ou de Pfizer, mais il est difficile à détecter. Il s'agit d'un effet « jambes lourdes » ou jambes gonflées qui est un signe avant-coureur de douleur dans les jambes ou de perte de sensitivité.
Une médecin angiologue à qui nous avons posé la question déclare : « ces effets prennent du temps à être observés, j’en ai vu quelques-uns, mais les patients ne viennent pas souvent pour cela en ce moment, car c’est difficile de se déplacer ». « Cependant j’y suis très attentive ».
Ça n’arrive pas qu’ailleurs
La fille d’un patient nous a contacté ce jour. Elle nous dit :
« Mon père de 76 ans a été vacciné il y a moins de 48 heures : il a observé qu’il avait les jambes gonflées et des douleurs dans la jambe gauche ».
Ce patient avait eu un oedème de Quincke par deux fois, en 1996 et 2000. Il a aussi subi une greffe du foie en 2015. A ce titre, il faisait donc partie des personnes prioritaires de par les recommandations du 5 janvier 2021 de la SFT (Société francophone de transplantation) et de la SFNDT (Société Francophone de Néphrologie Dialyse et Transplantation).
Le médecin ayant recommandé la vaccination ne fait pas état de ces éléments :
Et le patient fut vacciné avec le lot EP2166 du vaccin Pfizer/BioNtech le 10 mars 2021, avant la seconde injection le 4 avril 2021.
Notons que le médecin précise avoir transmis toutes les informations liées à la vaccination contre la covid-19, mais que le document n’a pas été signé par le patient.
Il n’est pas fait état de formulaire de consentement ; cependant le document n’ayant pas été signé, la vaccination peut valoir consentement.
Devant ces douleurs, ce patient a appelé son médecin de famille qui n’était pas présent. Il est donc allé ce jour aux urgences de l’hôpital voisin. Après une attente de plusieurs heures, il est en observation pour établir s'il s'agit d'une phlébite. A cette heure, il est impossible de dire si ce problème est lié à la vaccination ou pas. Cependant la proximité de la date de vaccination pose question.
Il reste donc au patient à signaler cet évènement adverse sur signalement.social-sante.gouv.fr, via un formulaire en quatre étapes dont la validation est censée prendre 10 minutes :
Le formulaire est assez complet, mais pour une personne de 76 ans qui n’a pas forcément l’habitude du "tout numérique", l’opération est moins facile qu’il n'y paraît.
La complexité d'une telle procèdure pemert de comprendre pourquoi de nombreux effets secondaires ne sont pas enregistrés.
Contacté ce jour, le ministre de la Santé n’était pas disponible pour préciser si de tels cas posaient problèmes et si dans l’intérêt des Français, il ne serait pas plus logique de faire preuve de prudence.
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