Vaccins anti-Covid : une étude clinique confirme l'immunité de courte durée

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FranceSoir
Publié le 22 mai 2022 - 17:41
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D’après une étude clinique publiée par la revue scientifique Jama, l’immunité procurée par le vaccin Pfizer contre le variant Omicron serait de courte durée.
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Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le géant pharmaceutique Pfizer. D’après une étude clinique publiée par la revue scientifique Jama, l’immunité procurée par le vaccin Pfizer contre le variant Omicron serait de courte durée. 

L’immunité fragile procurée par le vaccin Pfizer/BioNTech confirmée par une étude scientifique

L’immunité procurée par le vaccin est loin d’être aussi robuste que ce qui avait été annoncé, comme le montre une étude clinique publiée le 13 mai 2022 par la revue scientifique américaine Jama Network. Si le vaccin procure une petite efficacité pendant quelques semaines, celle-ci se réduit fortement au bout de trois mois après la deuxième dose et au bout de dix semaines après la troisième, une donnée corroborée par la baisse rapide des anticorps neutralisants spécifiques à Omicron. 
 

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La cohorte de l'étude comprenait 128 personnes vaccinées qui ont reçu soit deux doses (73 personnes), soit trois doses (51 personnes) de vaccin. Les personnes vaccinées avec une double dose avaient un âge médian de 51 ans, tandis que celles qui avaient reçu trois doses avaient un âge médian de 70 ans. Parmi les personnes vaccinées, il y avait également une petite catégorie de sept personnes vaccinées après avoir été infectées.

Quatre semaines après la seconde dose de vaccin Pfizer/BioNTech, les résultats de l’étude montrent que le titre moyen géométrique (TMG) en anticorps contre le variant Omicron est 14 fois plus faible que les TMG contre la souche sauvage de Wuhan (D614G) (graphique 1 A). Lorsqu’on entre dans le détail de cette étude, on constate que la proportion de réponses détectables des anticorps neutralisants spécifiques au variant Omicron diminue rapidement, passant de 76,2 % (16 personnes sur 21) à la quatrième semaine pour baisser à 53,3 % (16 personnes sur 30) entre la huitième et la dixième semaine et à 18,9 % (3 personnes sur 16) entre les semaines 12 et 14 par rapport à la souche primaire, mais également par rapport au variant Delta (graphique 1 A). 

Après la troisième dose de vaccin Pfizer/ BioNTech, les TGM contre le variant Omicron ont été multipliés par 20,6 à la troisième semaine et par 7,7 à la quatrième semaine, un résultat bien supérieur aux TGM apparus à la suite de la deuxième dose. Cette troisième dose a provoqué des réponses d'anticorps neutralisants détectables chez la majorité des individus pendant au moins huit semaines ; cependant, entre la semaine trois et la semaine huit, les TGM d'anticorps neutralisants ont diminué de 4,9 fois pour la souche primaire D614G, de 5,6 fois pour Delta et de 5,4 fois pour Omicron (graphique 1 A).

Lorsqu'on analyse les TGM des anticorps neutralisants spécifiques à Omicron en fonction de l'âge, on constate que la réponse immunitaire diffère significativement entre les personnes âgées de moins de 65 ans et celles de plus de 65 ans après la deuxième dose. Ce phénomène n'est pas observé après la troisième dose, puisque la différence entre les deux groupes est beaucoup moins marquée (graphique 1B). Cependant, pour les 5 personnes âgées de plus de 65 ans étudiées à la semaine 8 après la dose 3, les TGM spécifiques à Omicron étaient indétectables pour 2 personnes et faibles pour 3 personnes (graphique 2 D).

Comme dans le cas d'une troisième dose de vaccin après la première série de deux doses, la vaccination après une infection antérieure a augmenté de manière significative les TGM spécifiques à Omicron (graphique 1C).

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Par ailleurs, on constate une baisse très importante des anticorps neutralisants à la huitième semaine pour les personnes âgées de plus de 65 ans à la suite de la troisième dose (graphique 2 D).

Face à ces résultats, loin de décourager à la vaccination, les auteurs de l'étude concluent que dans l'ensemble, les réponses des anticorps protecteurs induits par le vaccin à la suite d'une deuxième et d'une troisième dose de vaccin Pfizer/ BioNTech sont transitoires. Par conséquent, des doses de rappels supplémentaires peuvent être nécessaires, en particulier chez les personnes âgées. Par ailleurs, ils précisent que l'immunité conservée par les cellules T et les anticorps non neutralisants (neutres) peuvent encore fournir une protection contre l'hospitalisation et le décès. 

Des conclusions qui les ont conduits à préconiser une quatrième dose de vaccin, désormais appelée deuxième dose de rappel.

D’autres chiffres viennent confirmer la perte d’efficacité

Cette baisse d’efficacité du vaccin au bout de quelques semaines a également été inscrite dans le rapport clinique du laboratoire Pfizer sur la troisième dose déposé à la Food and Drug Administration (FDA). Une efficacité qui serait entre 39% et 65% pour le variant Delta. Un chiffre problématique alors qu’aucune autorisation même conditionnelle ne peut être délivrée s’il n’a pas été prouvé que le vaccin a une efficacité supérieure à 50 %.

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De son côté, la Walgreens Company, société américaine qui exploite la deuxième plus grande chaîne de pharmacie aux États-Unis, procure des chiffres pires encore. En effet, lorsqu’on examine le tableau qui propose une évaluation des personnes testées entre le 6 mai 2022 et le 12 mai 2022, on constate que les non-vaccinés sont moins enclins à contracter le Sars-CoV-2 et à développer une infection que les personnes qui ont reçu deux ou trois doses de vaccin. 

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Les nouvelles données épidémiologiques montrent une faible protection des personnes vaccinées et un échec dans la transmission du virus d'une personne à l'autre. L'efficacité potentielle annoncée par les laboratoires et qui émanait des premiers essais cliniques, n'est pas l'efficacité réelle. Les nouvelles informations apportées en termes d'utilité, d'efficacité et d'innocuité ne devraient-elles pas être des éléments à prendre en considération pour réorienter les politiques publiques ?

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