Virus Usutu - symptômes, transmission, risques : ce que l'on sait
Un premier cas de contamination au virus Usutu en France a été confirmé vendredi 15. Une situation qui pousse à s'intéresser à cette pathologie transmise par les moustiques et dont les symptômes et la dangerosité restent assez peu connus.
"Usutu est un arbovirus de la même famille que les virus Zika ou celui de la fièvre du Nil occidental. De la même manière que ses cousins, il se transmet par le biais des moustiques", explique l'Inserm. Mais à la différence du Zika qui est principalement transmis par des moustiques d'origines tropicales, Usutu se transmet par les insectes les plus communs.
Les symptômes qu'il provoque restent difficiles à établir avec certitude en raison du faible nombre de cas identifiés au cours des dernières années. Des effets neurologiques ont cependant pu être constatés telle qu'une paralysie faciale, des problèmes moteurs ou des fourmillements. Ce sont les symptômes avec lesquels un homme de 39 ans s'est présenté à l'hôpital de Montpellier en 2016. Mais ce n'est qu'après deux ans de travail que son état a pu être attribué au virus Usutu et les recherches publiées.
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Celui-ci reste en effet très rare. "Seuls 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe, un chiffre très certainement sous-estimé d’après Yannick Simonin, enseignant chercheur spécialiste de ce virus, du fait de l’inexistence de tests de détection commerciaux mais aussi de la méconnaissance générale des symptômes qui y sont associés", note également l'Inserm.
Il est par conséquent difficile d'évaluer sa dangerosité ou ses effets à long terme. On sait qu'il ne peut survivre que dans un liquide biologique (comme le sang) et qu'il provoque une mortalité importante chez les oiseaux, qui constituent le principal réservoir du virus. L'homme soigné à Montpellier s'est totalement rétabli. Selon le Docteur Simonin, cité par L'Express: "on considère que l'homme est un hôte «accidentel» de ce virus, dans la mesure où il n'en est pas le réservoir". "Ces cas et ces données sont à prendre avec des pincettes, car on ne peut être sûr à 100% du lien entre le virus et ces symptômes", tempère-t-il, précisant qu'on ne peut pas non plus parler d'épidémie pour l'instant.
Il semble donc encore bien trop tôt pour paniquer face au virus Usutu, mais il apparaît en revanche nécessaire de se pencher sur la question via des études à grande échelle pour en mesurer l'impact et les risques. La question d'une éventuelle transmission entre humains par voie sexuelle, comme pour Zika, se pose notamment.
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