Zika : Sanofi se lance dans la recherche d'un vaccin
Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié lundi 1er février l'épidémie du virus Zika d'"urgence de santé publique de portée mondiale", l'institut Sanofi Pasteur a annoncé, ce mardi 2 par voie de communiqué, se lancer dans la recherche d'un vaccin. A ce jour, aucun vaccin ni traitement spécifique n'existe pour lutter contre cette maladie soupçonnée d'engendrer des malformations congénitales qui se transmet par piqûre de moustique.
"Sanofi Pasteur répond à l’appel mondial pour le développement d’un vaccin contre le virus Zika, justifié par la rapidité de la propagation de la maladie et les risques de complications médicale", explique le Dr Nicholas Jackson, directeur de la Recherche de Sanofi Pasteur en charge de ce nouveau projet de vaccin et cité dans le communiqué."Par ailleurs, des recherches sont en cours pour évaluer la possibilité d'une autre association entre l'infection à virus Zika et un trouble neurologique grave, qui viendrait s'ajouter à la suspicion forte de malformations congénitales associées à l'infection", poursuit le médecin.
Dans son communiqué Sanofi explique vouloir s'appuyer "sur les succès obtenus dans le développement de vaccins contre des virus similaires", comme son vaccin contre la dengue, Dengvaxia, enregistré récemment.
Il faudra toutefois s'armer de patience, la production d'un vaccin contre le virus Zika pouvant prendre des années, a estimé la semaine dernière le directeur de l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci, tout en jugeant prometteuses les approches de recherche.
Lundi, le comité d'urgence de l'OMS réuni à Genève a établi qu'un lien était "fortement suspecté" entre le Zika et une hausse exceptionnelle en Amérique du Sud de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits. Car, selon les estimations de l'OMS, il pourrait y avoir jusqu'à quatre millions de cas Zika sur le continent américain. L'organisation a également tenu à rappeler que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger.
La dernière fois qu'une "urgence de santé publique de portée mondiale" a été décrétée par l'OMS, c'était en 2014, lors de l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest, qui a fait plus de 11.000 morts.
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