BlaBlaCar : le leader du covoiturage carbure

Auteur(s)
Amandine Zirah
Publié le 02 novembre 2014 - 15:24
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Des utilisateurs du covoiturage.
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©David Lefevre/BlaBlaCar
BlaBlaCar compte 10 millions de membres dans 13 pays.
©David Lefevre/BlaBlaCar
Développé grâce à l’apparition d’Internet, le site de covoiturage BlaBlaCar propose une plate-forme simple et efficace pour mettre en relation conducteurs et passagers. Fondée en 2004 par Frédéric Mazzella, la start-up parisienne poursuit son développement à vitesse grand V.

Voyager à moindre coût en quelques clics, c’est possible et c’est le concept de BlaBlaCar, une plate-forme imaginée et développée par Frédéric Mazzella. Adepte du covoiturage, ce physicien de 38 ans, anciennement diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, propose grâce à son service des voyages longue distance peu chers.

Le principe: mettre en contact des automobilistes et des particuliers en fonction des trajets qu’ils souhaitent effectuer mais aussi de leurs préférences: fumeur ou non, type de véhicule, expérience du conducteur et même le niveau de loquacité…

Lancée en 2004 dans le mouvement de l’économie collaborative, BlaBlaCar (ex-Covoiturage.fr) rassemble la plus large communauté de covoiturage longue distance au monde. Avec plus de 10 millions de membres dans 13 pays, le site revendique 95% de part de marché en France, loin devant son concurrent 123envoiture.com racheté par la SNCF en septembre 2013. Chaque mois, BlaBlaCar "transporte" deux millions de personnes. "C’est davantage que l’Eurostar", chiffre le créateur et PDG Frédéric Mazzella.

BlaBlaCar passe la seconde

Un Paris-Bruxelles pour 20 euros, un Lyon-Bordeaux pour 35 euros: l’offre est séduisante. Parmi les utilisateurs, de plus en plus d’actifs et de seniors, jadis réfractaires à l’option du covoiturage, y recourent désormais. Aujourd’hui, les étudiants ne représentent plus que 27% de ses membres.

Pour surmonter la défiance de voyager avec un inconnu, BlaBlaCar propose un système de notation. Du niveau d’expérience au savoir-vivre du conducteur, tout est examiné, de quoi rassurer chaque utilisateur. "Le fait que nous soyons tous covoitureurs dans l’équipe nous oblige à être les utilisateurs les plus exigeants de notre service", explique à FranceSoir le président et fondateur du site.

Pour faire face aux désistements de dernière minute, Frédéric Mazzella a mis en place un système de réservation par paiement en ligne, assurant ainsi le respect de l’horaire et des conditions du trajet. "Le fait qu’il n’y avait pas d’engagement formalisé à l’avance avec une réservation en ligne créait à l’époque des dysfonctionnements", explique-t-il. Depuis 2012, BlaBlaCar opère la transaction et se rémunère en prenant une commission de 11% sur le tarif proposé par le chauffeur inscrit sur le site.

Avec une croissance de 200% depuis 2013 fondée en grande partie sur le bouche-à-oreille, BlaBlaCar, qui ne souhaite pas communiquer sur son chiffre d’affaires, a levé en juillet dernier 100 millions de dollars (73 millions d’euros) afin de poursuivre son expansion. Une somme rarissime pour une entreprise de web française (le site de streaming musical Deezer l'avait atteint en 2012).

Implantée dans plusieurs pays européens, BlaBlaCar, qui emploie 170 personnes dont une centaine en France, a passé la seconde en s’installant début 2014 en Russie et en Ukraine, puis en Turquie en octobre dernier. "Il y a trois choses à prendre en compte avant de nous lancer dans un pays: trouver une équipe sur place, ce qui passe souvent par le rapprochement d'une start-up locale; savoir si le marché est intéressant pour le covoiturage; et voir si l’on a assez de ressources en interne pour le lancement du service dans le pays en question", explique le fondateur.

Le prix de l’essence, le nombre de voitures et la connectivité des personnes permettent aussi d’estimer si le covoiturage va pouvoir fonctionner dans le pays. Récemment BlaBlaCar a aussi remporté la palme de la relation client 2014 et a dévoilé sa toute nouvelle application mobile iPhone et Android le 15 octobre dernier.

Prochaines étapes pour la start-up parisienne: augmenter sa force de frappe à l’international en s’attaquant à l’Inde, l’Europe de l’Est et l’Amérique Latine. Les Etats-Unis n’entrent pas encore dans leur ligne de mire. 

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