Grève SNCF : 50% des TGV, TER et Transilien circuleront mercredi
La moitié des TGV, TER et Transilien circuleront mercredi, lors de la 16e journée de grève à la SNCF contre la réforme ferroviaire, selon les prévisions de trafic de la direction publiées mardi.
Il y aura un train Intercités sur trois, a ajouté la direction dans un communiqué. En Ile-de-France, le trafic sera normal sur le RER A, tandis qu'on comptera un train sur deux pour le RER B et un train sur trois pour le RER C. À l'international, il y aura en moyenne un train sur deux, avec un trafic "quasi normal" pour les Eurostar et Thalys.
Par rapport aux prévisions pour la grève de mardi (15e journée), le trafic sera en baisse pour les TGV, Transilien et à l'international, en hausse pour les trains Intercités et stable pour les TER.
Ces deux jours de grève (mardi et mercredi) forment le huitième épisode de la mobilisation en pointillé menée depuis début avril par les syndicats CGT, Unsa et CFDT de la SNCF contre le projet gouvernemental de réforme ferroviaire. SUD-Rail, autre organisation représentative au sein du groupe public, a lancé de son côté un préavis de grève illimitée.
Le trio CGT-Unsa-CFDT a déjà déposé son préavis pour la neuvième séquence de grève, qui débutera samedi à 20H00 et s'achèvera mardi prochain à 07H55.
Les syndicats, qui ont été reçus lundi à Matignon par le Premier ministre, doivent se réunir mercredi soir au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour décider des suites du mouvement, alors qu'Edouard Philippe est resté ferme sur les grands principes de sa réforme, concédant seulement aux syndicats la possibilité de proposer des amendements pour "finaliser" le projet de loi avant son examen au Sénat fin mai.
"Pour nous, clairement, la grève se poursuit", avait déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots (1er syndicat à la SNCF), à sa sortie de Matignon. Plus tard sur franceinfo, il avait indiqué que lors de la réunion intersyndicale, "on aura probablement une petite proposition d'une nouvelle initiative des organisations syndicales pour bousculer un peu la situation". "Le gouvernement reste droit dans ses bottes sur le cœur de son projet, donc il va falloir qu'on le bouscule un peu sur le cœur de son projet", avait-il ajouté.
L'Unsa ferroviaire (2e syndicat) a indiqué dans un communiqué qu'elle "portera des amendements", mais "le délai sera très court" et "tout porte à croire que le gouvernement joue la montre".
SUD-Rail (3e syndicat) a posé dans un communiqué "la question du durcissement de la grève et de sa continuité jusqu'au retrait" du projet. "Le gouvernement portera seul la responsabilité du blocage", affirme SUD-Rail.
La CFDT Cheminots (4e syndicat), avec sa stratégie de "mobilisation et proposition", va poursuivre la grève et déposera "une quarantaine d'amendements" en vue de l'examen du texte au Sénat.
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, recevra les syndicats qui le souhaitent vendredi.
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