UberPop : déjà plus de 110 utilisateurs verbalisés à Paris
La répression commence. Le ministère de l'Intérieur a annoncé mercredi 18 que 110 automobilistes utilisateurs de l'application UberPop ont déjà été verbalisés à Paris depuis le début de l'année. Ce service, dénoncé comme une concurrence déloyale par les chauffeurs de taxi notamment, est interdit depuis le 1er janvier et l'entrée en vigueur de la nouvelle loi encadrant les professions de taxi et VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeur), dite "loi Thévenoud".
Inventée par Travis Kalanick, le PDG d'Uber, l'application met en relation ses utilisateurs, d'un côté des particuliers cherchant à se déplacer à petit prix, de l'autre des automobilistes prêts à les prendre en charge contre rémunération. Sauf que ces chauffeurs non professionnels ne disposent d'aucune formation spécifique (comme pour les taxis) ou assurance adaptée au transport de voyageurs n'est exigée. D'où son interdiction.
"Il s'agit d'un exercice illégal de la profession de taxi", a affirmé mercredi le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet qui a précisé que la préfecture de police de Paris a procédé à une "intensification des contrôles et des verbalisations" depuis le 1er janvier. Les forces de l'ordre procèdent également à des opérations de contrôle à Lille, Bordeaux et Lyon.
Uber, qui a déposé un recours devant la justice européenne suite à l'interdiction de son application en France, a déjà été condamné pour "pratique commerciale trompeuse" par le tribunal correctionnel de Paris en octobre dernier. Le juge avait alors considéré que les tarifs prédéfinis (1 euro + 0,15 euro/minute ou 0,95 euro/km) "s'apparente bien au paiement d'une course" et non a du covoiturage, comme le présente la société de Travis Kalanick pour se défendre.
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