Suite à la mort de Mohamed B., cinq policiers du RAID en garde à vue : les hiérarchies pointées du doigt
Le 4 août dernier, des policiers s’inquiétaient dans France-Soir, de la tenue du maintien de l’ordre à Marseille, durant les émeutes de juillet.
"Ça a été le grand bordel", nous expliquait-on. "Même le RAID et la BRI ont été sollicités, alors qu’ils ne sont pas spécialisés pour ce genre d’opérations". Les policiers s’alarmaient que des rumeurs prédisent la mise en garde à vue de policiers du RAID.
C’est chose faite. Ce mardi 8 août, cinq policiers du RAID ont été mis en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un jeune homme de 27 ans, Mohamed B., survenue dans la nuit du 1er au 2 juillet. Une vingtaine de policiers sont convoqués pour être interrogés en qualité de témoins.
Deux des policiers du Raid en garde à vue viennent d’être libérés
Une trace de ce qui pourrait être un impact de LBD avait été retrouvée sur la poitrine de la victime lors de l’autopsie, et une information judiciaire avait été ouverte le 4 juillet pour "coups mortels avec usage d’une arme". Le médecin légiste avait conclu que le choc sur le thorax avait probablement provoqué une crise cardiaque et la mort du jeune homme.
Dans notre article du 4 août, des policiers pointaient la responsabilité des hiérarchies, expliquaient les ordres donnés, et interrogeaient le choix des armes mises en les mains des policiers pour encadrer les mouvements de mécontentement populaire.
Dans un autre article, publié le 24 mai, un CRS dénonçait auprès de France-Soir l’appel massif de policiers non formés à l’encadrement des manifestions pour des missions de maintien de l’ordre. "Quelqu’un qui n’est pas fait pour une spécialité n’a pas à intervenir", constatait le fonctionnaire.
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