Syrie : sept civils tués dans des bombardements du régime à Idleb

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Par AFP - Beyrouth
Publié le 26 octobre 2018 - 19:55
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Sept civils ont été tués vendredi dans des bombardements du régime syrien contre la province d'Idleb, le bilan le plus élevé depuis l'entrée en vigueur d'un accord russo-turc devant éviter un assaut du régime contre cette région du nord-ouest de la Syrie en guerre.

Trois enfants figurent parmi les personnes tuées dans un village de ce dernier grand bastion insurgé de Syrie, situé dans le nord-ouest du pays, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La Russie, allié du régime de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient convenu le 17 septembre à Sotchi (Russie) de l'établissement d'une "zone démilitarisée" dans la région d'Idleb.

Cette zone tampon a pour objectif de séparer les secteurs sous contrôle du régime de ceux encore tenus par rebelles ou jihadistes, pour éviter une offensive de l'armée, qui risquerait selon l'ONU de provoquer une "catastrophe humanitaire".

Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), issu de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle la majeure partie des secteurs de la région qui échappent au contrôle du régime.

Les bombardements meurtriers de vendredi ont touché le village d'Al-Rifa, sous le contrôle de HTS, dans le sud-est de la province d'Idleb.

Dans la province voisine d'Alep, des affrontements ont opposé combattants du régime aux rebelles aux abords ouest de la ville d'Alep, a indiqué l'OSDH.

En vertu de l'accord de Sotchi, les jihadistes devaient se retirer de la zone démilitarisée prévue, mais cela n'avait pas eu lieu à la date du 15 octobre fixée à cet effet. Les bombardements sporadiques qui ont lieu depuis ont connu une importante escalade mercredi soir.

Les bombardements des forces gouvernementales ont tué une fillette à Kafr Hamra, une localité de la province d'Alep située dans la zone tampon envisagée, a indiqué l'OSDH.

Des tirs de roquettes de jihadistes mais aussi de rebelles soutenus par la Turquie ont touché la ville septentrionale d'Alep, faisant 10 blessés.

La Russie et la Turquie ont affirmé que l'accord était toujours en vigueur en dépit de l'expiration du délai fixé pour le retrait des insurgés.

Les dirigeants des deux pays doivent rencontrer leurs homologues français et allemand à l'occasion d'un sommet sur la Syrie prévu samedi à Istanbul.

Le régime syrien insiste sur le fait que l'accord sur la zone tampon est provisoire et qu'Idleb reviendrait éventuellement sous contrôle gouvernemental.

Vendredi, le représentant syrien à l'ONU Bachar Jaafari, l'a encore répété dans des déclarations reproduites par l'agence de presse officielle Sana.

"Cela est normal que l'Etat syrien combatte le terrorisme à Idleb pour débarrasser ses habitants du terrorisme, et y étendre sa souveraineté", a-t-il affirmé.

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