Telecom Italia présente un plan de séparation du réseau
L'opérateur Telecom Italia (Tim) a présenté mercredi un plan de séparation du réseau au gouvernement italien, comme le souhaitait ce dernier.
"Nous avons présenté une hypothèse (...) de séparation du réseau qui est le fruit d'un important travail lancé avec l'Agcom", l'autorité de régulation des télécoms, a expliqué le directeur général de Tim, Amos Genish, à l'issue d'une rencontre avec le ministre du Développement économique Carlo Calenda.
"Il s'agit d'une proposition qui conduirait à la création d'une entité légale séparée, contrôlée à 100% par Tim", mais avec son propre conseil d'administration et management, a-t-il ajouté, en précisant prévoir de soumettre ce projet au conseil d'administration de Tim le 6 mars.
"C'est un projet gigantesque dans le cadre régulatoire italien qui en fera le meilleur modèle en Europe en ce qui concerne la séparation du réseau", a-t-il affirmé.
Il "renforcera l'égalité d'accès au réseau, tout en maintenant prioritaires la qualité du service et les investissements", a encore noté M. Genish.
Notre retour sur ce projet est "très positif", a déclaré pour sa part M. Calenda, en remerciant M. Genish pour le "travail très bon et courageux qu'il a fait en très peu de temps" et qui "a contribué à rasséréner le climat avec le gouvernement".
"C'est un moment historique. On parle de cela depuis vingt ans et c'est la première fois qu'il y a un plan articulé", a-t-il ajouté.
Tout en soulignant qu'il restait du travail à faire, M. Calenda a évoqué un cap "très important vers la possibilité d'avoir un réseau toujours plus ouvert et sûr".
A la Bourse de Milan, les investisseurs ont salué cette nouvelle: le titre Tim a fini sur un bond de 5,97% à 0,7212 euro, dans un marché en hausse de 2,86%.
Néanmoins, il a cédé 10,96% depuis un an.
Le gouvernement italien a décidé fin 2017 d'utiliser des pouvoirs spéciaux ("golden power") vis-à-vis de Telecom Italia, après le resserrement du contrôle du groupe français Vivendi sur l'opérateur italien.
Ils concernent à la fois le réseau et des activités jugées sensibles de Tim comme celles de sa filiale Sparkle, qui gère des câbles sous-marins internationaux.
Tim a déposé un recours, mais il s'agit d'une mesure purement "technique", a-t-il indiqué, en soulignant travailler pour répondre aux demandes du gouvernement.
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