Airbnb : le nombre de nuitées autorisées bientôt limité ? Paris dit oui
A Paris, nombreux sont les propriétaires qui préfèrent mettre leur bien sur Airbnb plutôt que de le mettre en location classique. Alors, pour lutter contre ce phénomène, la Ville souhaite que le nombre de nuitées maximum autorisées pour les plateformes de locations saisonnières (120 actuellement par an) soit "significativement baissé". Une décision prise mardi 26 à l'unanimité par le Conseil de Paris.
Pour le moment, aucun chiffre n'a été officiellement mentionné mais selon les rumeurs, la Ville de Paris envisagerait de le réduire à 90 voire 60, d'après les informations de France Inter. En attendant de se mettre d'accord, Anne Hidalgo a l'intention d'organiser dans les six prochains mois une rencontre avec d'autres grandes métropoles pour "travailler à une régulation concertée". Par ailleurs, la Ville de Paris va lancer un nouvel observatoire consacré à la location meublée touristique.
De plus, pour réguler ce type de locations souvent illégales, toute personne souhaitant louer son appartement sur une plateforme numérique devra s'enregistrer en mairie à partir de décembre. Un numéro sera alors créé, lequel permettra de vérifier que les propriétaires n’excèdent pas la durée limite légale de location. Une mesure déjà mise en place à Bordeaux qui devrait permettre de lutter contre la spéculation immobilière, de finir avec la concurrence déloyale mais aussi de rendre aux résidents la possibilité d'avoir des locations sur la durée.
Mais pour Emmanuel Marill, directeur général d'Airbnb France et Belgique, toutes ces décisions sont vues comme un "acharnement". "C'est très très Français ça de vouloir surréglementer, de surrégir quelque chose qui, et c'est dommage de le vouloir le freiner, marche bien. Les gens ont besoin d'argent", a-t-il récemment déclaré dans un entretien accordé à Challenges.
De son côté, Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris en charge du logement et de l'hébergement d'urgence depuis avril 2014, ne semble pas voir les choses du même œil. Selon lui, les abus des propriétaires nuiraient aux habitants. Au total, dans les quatre premiers arrondissements, "un logement sur quatre ne sert plus à loger des Parisiens". Et depuis le début de l'année, 754.000 euros d'amendes auraient d'ores et déjà été prononcées par la justice pour infraction à la réglementation.
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