Courtage : encore des opportunités à saisir

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VL
Publié le 12 janvier 2016 - 13:03
Mis à jour le 14 janvier 2016 - 17:57
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Une vue de Paris et Montmartre.
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©Xavier Francolon/Sipa
"Le courtage rentre un peu plus dans les mœurs, mais ne s'est pas encore complètement développé", juge Pascal Courtin.
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Avec l'impressionnante baisse des taux d'intérêt et les opportunités qu'elle offre, le courtage a pris de l'ampleur, notamment sur le rachat de crédit, explique à "FranceSoir" Pascal Courtin, courtier à Rouen. Mais selon lui, il reste encore bien des parts de marché à prendre.

Plus de dix ans après la création de sa société de courtage, Clarté Finances, Pascal Courtin a pu voir l'évolution du métier, rien qu'au niveau de la formation: "Dans le temps, il n'y avait pas d'obligations", explique-t-il à FranceSoir. Mais à présent l'Orias (registre des intermédiaires en assurance, banque et finance) "impose un niveau de formation de 150 heures minimum", avec des équivalences possibles si l'intéressé à déjà exercé dans les métiers de la banque. "Actuellement, peut devenir courtier celui qui a envie de le devenir".

Si cette formation "essentiellement juridique" apparaît "nécessaire" à Pascal Courtin, il considère "qu'il faut aussi savoir expliquer au client ce que le courtier va lui vendre. Il faut compléter cette formation juridique par une formation technique et peut-être aussi commerciale".

Mais au-delà de cet aspect formel, le métier s'est aussi popularisé: "Quand je me suis installé en 2005 (à Rouen, NDLR), nous étions 15 dans un rayon de 30 kilomètres. Maintenant nous sommes 15 dans un rayon de 500 mètres".

Cependant, "le courtage rentre un peu plus dans les mœurs, mais ne s'est pas encore complètement développé", tempère-t-il. Et de prendre en exemple l'Angleterre, où "le métier du courtage représente 80% du marché du financement, alors qu'en France on doit être à 20% ou 25%".

Les opportunités offertes par des taux d'intérêt historiquement bas depuis 2015 a contribué à éclairer cette profession. Mais pas tant sur la négociation de prêts immobiliers que sur leur renégociation, sur laquelle Pascal Courtin a constaté une nette augmentation de la demande. De 3% à 4% en 2013, les taux sont tombés entre 1% et 2%. De quoi donner des envies aux titulaires de prêts immobilier. Et pour négocier avec sa banque, un courtier apparaît comme un allié précieux: "Il y a eu un grand marché de  la renégociation de prêts. On en parle moins, mais je crois qu'il y a encore toute la place avec des taux extrêmement bas".

Ce qui ne signifie pas pour autant que l'acquisition immobilière n'aura pas le vent en poupe en 2016, notamment grâce au prêt à taux zéro (PTZ). Cette mesure qui, selon Pascal Courtin "n'a pas vraiment rendu service" en 2015, "pourrait avoir un impact" en 2016 du fait de l'élargissement des conditions de zones et de revenus pour en bénéficier. Des évolutions qui "semblent assez sympathiques" au courtier.

 

 

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