Les étudiants transgenres peuvent changer de prénom en 48h à l'Université d'Orléans
En faisant fi des règles en vigueur, l’Université d’Orléans a annoncé la possibilité pour les étudiants transgenres de changer leur prénom, en seulement 48 heures. Une manière de soulager leur quotidien et de favoriver l'inclusion, selon les défenseurs de l'initiative ; un laisser-aller juridique, administratif et progressiste pour les autres.
Normalement, changer de prénom prend entre six mois et un an. En partenariat avec l’association Gay et Lesbienne du Loiret (GAGL45), l'Université d'Orléans a décidé de contourner tous les vices de procédure pour lutter contre les discriminations et offrir un environnement plus inclusif. Selon Didier Chavrier, vice-président de l’université, "le dispositif est désormais opérationnel en 48 heures, garantissant une réactivité optimale".
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Comme le rapporte The Epoch Times, l’enseignante Barbara Lefebvre s'est indignée sur Les Grandes Gueules : "Je suis effarée que des universités accèdent à ce genre de demande qui n’ont d’ailleurs rien de légal. Si ces gens sont en transition, qu’ils sont dans un chemin de transition avec des médecins, avec un suivi psychologique […] d’accord". Mais dans ce cas, autant suivre la procédure légale. Rendre le changement d'identité aussi simple risquerait, de façon contre-productive, de compliquer la construction de soi à un âge où c'est nécessaire. "On n’a pas à surseoir au trajet légal et à la procédure légale qui est instituée. Sinon, demain, […] des institutions publiques peuvent décider de changer les prénoms", ajoute Barbara Lefebvre. Selon elle, la faculté d'outrepasser la législation pourrait ouvrir la voie à des ajustements juridiques non encadrés, créant ainsi un précédent pour les institutions publiques.
L'Université d’Orléans se justifie en affirmant que ce changement temporaire de prénom vise à alléger les démarches quotidiennes des étudiants transgenres, leur évitant de devoir répéter leur situation à chaque interaction administrative. Le hic, c'est que cette flexibilité ne s'appliquera que dans le cadre de l'université. Pour les personnes concernées, c'est risquer une désynchronisation entre l'état civil et les actes administratifs de l'université, mettant en péril la validité de ces documents dans certains contextes légaux.
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