La croissance française va accélérer en 2016 selon l'Insee
L'Insee a prédit jeudi une accélération de la croissance en France en 2016, qui devrait atteindre 1,6% après s'être établie à 1,2% en 2015, soutenue en particulier par l'investissement des entreprises.
Le produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter à un "rythme modéré" au second semestre, progressant de 0,3% au troisième trimestre et de 0,4% au quatrième, anticipe l'Insee dans sa note de conjoncture, dont le scénario ne prend toutefois pas en compte l'hypothèse d'un Brexit.
"La nature de cette croissance change: les stimulus étaient surtout externes en 2015, en 2016 les ressorts de la croissance sont surtout internes, notamment parce que la reprise de l'activité se diffuse à l'emploi, et que de ce fait, elle s'auto-entretient", a expliqué Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture, lors d'une conférence de presse.
La prévision de 1,6% dépasse le pronostic du gouvernement, qui table pour l'heure sur 1,5% de croissance sur l'ensemble de l'année.
"Les efforts accomplis par les Français et la politique conduite par le gouvernement portent leurs fruits depuis désormais plusieurs trimestres", s'est félicité le ministre des Finances Michel Sapin dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"Ces prévisions nous incitent à continuer à mettre en oeuvre nos politiques de soutien à l'activité, à l'emploi et au pouvoir d'achat", a-t-il ajouté.
Selon l'institut statistique, "l'investissement des entreprises serait le principal facteur d'accélération de l'activité française", augmentant de 4,7% en 2016, un niveau "inédit depuis 2007".
Cette hausse est favorisée par des perspectives de demande et des conditions de financement favorables et le redressement du taux de marge des entreprises, a indiqué Dorian Roucher, chef de la division "synthèse conjoncturelle" à l'Insee.
La consommation des ménages, qui a nettement rebondi au premier trimestre (+1%), tirée notamment par les dépenses en chauffage et les achats de billets pour l'Euro 2016 de football, devrait progresser de 1,6% au total sur l'année, après +1,5% l'an dernier.
Leur pouvoir d'achat devrait continuer à progresser à "un rythme soutenu" (+1,7% après +1,6% en 2015), malgré la légère reprise de l'inflation, attendue à +0,7% fin décembre en raison de la légère remontée des prix du pétrole.
En revanche, le commerce extérieur devrait nettement freiner l'activité, contribuant négativement à la croissance à hauteur de 0,7 point de PIB.
"Depuis trois trimestres, les exportations marquent le pas avec la dissipation progressive des effets de la baisse de l'euro et la faiblesse persistante de la demande en provenance des pays émergents", a déclaré M. Roucher.
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