STX : un seul candidat à la reprise des chantiers de Saint-Nazaire
Le groupe sud-coréen se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l'Etat français, sont sa seule filiale rentable et il a évité de justesse la liquidation en novembre.
Tout comme STX Offshore and Shipbuilding, placé en redressement judiciaire en mai, STX France a été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne le 19 octobre.
L'italien Fincantieri, les chantiers néerlandais Damen ou encore le groupe asiatique Genting Hong Kong avaient montré un intérêt pour racheter les chantiers de Saint-Nazaire, dont le carnet de commande est plein. "Mais seul un candidat a déposé son offre dans le délai imparti", a déclaré à l'AFP le juge Choi Ung-Young, qui fait office de porte-parole du tribunal de commerce du district central de Séoul.
Il s'est cependant refusé à donner l'identité de ce repreneur potentiel. Il a précisé que l'offre en question était étudiée par Samil PricewaterhouseCooper, qui gère le dossier. Un porte-parole de STX Offshore and Shipbuilding a indiqué que la justice annoncerait le 3 janvier si cette offre est acceptée. "Si le prix proposé est trop bas, l'offre sera refusée et un nouvel appel d'offre sera lancé", a déclaré le porte-parole.
Le secrétaire d'Etat français à l'Industrie Christophe Sirugue avait déclaré début novembre que le gouvernement préférerait un repreneur industriel pour racheter STX France, et verrait d'un bon oeil une participation du français DCNS. C e dernier n'a jamais montré son intérêt pour les chantiers de Saint-Nazaire, mais il pourrait prendre une participation minoritaire.
STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme avec un carnet de commandes très bien rempli. STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l'avait racheté en 2006 à Alstom.
STX Offshore & Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l'aider à faire face à ses échéances (3,2 milliards d'euros). Mais cela n'a pas suffi à remettre l'entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin.
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