Saint-Nazaire : quatre candidats pour la reprise des chantiers STX
La justice coréenne a annoncé ce vendredi 4 la candidature de quatre sociétés pour le rachat du groupe sud-coréen STX en difficulté, qui détient les chantiers navals français de Saint-Nazaire. Parmi les quatre sociétés, trois groupes seraient européens. La vente devrait être conclue d'ici la fin de l'année.
Le porte-parole du tribunal de Séoul n'a pas dévoilé le nom des candidats, ni si la vente concernait uniquement le chantier de Saint-Nazaire car la justice a offert la possibilité de racheter les deux sociétés en bloc ou séparément. Selon le Seoul Economic Daily, le groupe néerlandais Damen, le groupe italien Fincantieri et le groupe naval français DCNS seraient sur les rangs. En revanche, aucune information n'a fuité sur le quatrième candidat.
Le groupe a depuis plusieurs années fait face à des pertes croissantes, et est en redressement judiciaire depuis mai. La banque Korea Development Bank a aidé le groupe STX sud-coréens en leur versant plus de 4.000 milliards de wons, soit 3,2 milliards d'euros.
L'unité française STX est la seule a être rentable. Au total, 2.600 salariés et près de 5.000 sous-traitants travaillent pour l'entreprise. D'ici 2026, elle devra construire 14 paquebots commandés par le client italo-suisse MSC Croisières et l'américain Royal Caribbean.
Depuis 2008, STX Offshore & Shipbuilding détient les deux tiers de STX France. L'autre tiers, à savoir 33%, appartient à l'État français qui pourrait devenir actionnaire majoritaire du chantier naval, s'il accroît sa part de capital au-delà des 50%. Le secrétaire d'État chargé de l'industrie, Christophe Sirugue, a annoncé qu'il souhaitait peser dans le choix du rachat, et a rappelé qu'il disposait d'une minorité de blocage. Le 11 novembre, les banques créancières se réuniront et le tribunal coréen étudiera le plan de redressement ainsi que les offres reçues. Si le projet est rejeté, le groupe STX risque la liquidation.
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