Brexit : la Banque d'Angleterre prête à assurer la stabilité monétaire du Royaume-Uni
La Banque d'Angleterre (BoE) a annoncé ce vendredi 24 qu'elle se tenait prête à agir pour assurer la stabilité monétaire et financière du Royaume-Uni, surveillant de près l'évolution de la situation après la décision des Britanniques de sortir de l'Union européenne (UE). "La Banque d'Angleterre prendra toutes les mesures nécessaires" pour assurer ses responsabilités et garantir la stabilité monétaire et financière du Royaume-Uni, a déclaré l'institution, soulignant qu'elle avait déjà travaillé en amont à des solutions de secours en profondeur et qu'elle travaillait étroitement avec le Trésor britannique et les autres grandes banques centrales.
La livre britannique s'est effondrée vendredi alors que les Britanniques se sont prononcés en faveur d'une sortie de l'UE, le "Brexit" (pour "British Exit") l'emportant avec 51,9% des voix. Après avoir atteint un sommet depuis mi-décembre, à 1,5018 dollar pour une livre, alors que les derniers sondages montraient une courte avance du camp du maintien, la devise britannique a perdu jusqu'à près de 12% de sa valeur – pour tomber à 1,3229 dollar vers 4h25 GMT, au plus bas en plus de 30 ans – alors que les résultats commençaient à montrer une victoire du Brexit.
Pour les analystes d'ING, "il y a un risque que la BoE abaisse ses taux de 25 ou 50 points de base" vendredi, et elle pourrait même mettre en place un LTRO (prêt aux banques à long terme) la semaine prochaine. Le taux directeur de la BoE est fixé depuis mars 2009 au niveau historiquement bas de 0,50%.
En prévision de mouvements erratiques sur les marchés, la BoE avait annoncé en mars trois opérations supplémentaires de prêts de liquidités aux banques, les 14, 21 et 28 juin, afin de s'assurer que les établissements financiers au Royaume-Uni ne se retrouvent pas à court de liquidités en cas de pénurie du crédit sur les marchés financiers. Plus tôt vendredi, la Banque du Japon (BoJ) s'était déclarée "prête à injecter des liquidités", en coopération avec les autres banques centrales, afin de limiter l'impact du Brexit sur les marchés, alors que la Bourse de Tokyo dégringolait et que le yen s'envolait.
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