Twitter interdit à son tour certaines publicités liées aux cryptomonnaies
Le réseau social américain Twitter va à son tour interdire sur sa plateforme certaines publicités relatives aux cryptomonnaies, afin de parer aux tentatives d'escroquerie, a-t-il annoncé lundi.
"Nous sommes engagés à assurer la sécurité de la communauté Twitter. Pour cela, nous avons ajouté une nouvelle règle concernant les publicités sur Twitter liées à la cryptomonnaie (qui stipule que) la publicité pour les levées de fonds en cryptomonnaies (Initial coin offerings, ICO) et les ventes de "+jetons virtuels+ seront interdites dans le monde entier", a indiqué Twitter.
Une ICO consiste à créer sa propre monnaie virtuelle et à la vendre à des investisseurs payant avec d'autres cryptomonnaies ou avec des devises traditionnelles.
Facebook et Google ont déjà annoncé des mesures similaires.
Les échanges de devises virtuelles sont soumis à une grande volatilité. Elles sont aussi régulièrement accusées de servir d'outil de blanchiment pour des réseaux criminels et des régulateurs du monde entier tentent de développer des systèmes de supervision plus adaptés et efficaces.
Plusieurs pays ont lancé des initiatives en faveur d'une plus grande régulation de ce marché, qui a connu une véritable explosion en 2017.
La plus célèbre des cryptomonnaies, le bitcoin, est passée lundi sous la barre des 8.000 dollars contre 8.616,25 dollars vendredi soir, accusant une chute de quelque 8%
Lundi, une autre cryptomonnaie, le Litecoin, a aussi mordu la poussière perdant 10% à environ 144 dollars après l'annonce de la fermeture de la plateforme de paiement LitePay.
LitePay avait récemment demandé à la Litecoin Fondation, basée à Singapour et qui oeuvre pour promouvoir cette monnaie, de nouveaux financements, selon le communiqué de la Fondation annonçant lundi la fin de LitePay.
Toutefois, LitePay n'a "pas été en mesure de fournir une idée satisfaisante" de ce qu'elle avait fait des sommes déjà levées, a ajouté l'organisation.
"Nous sommes profondément attristés de voir se clore cette saga de cette façon et présentons nos excuses pour ne pas avoir été assez prudents, ce qui aurait pu permettre de découvrir des problèmes plus tôt", a-t-elle poursuivi.
La Fondation promet de faire mieux à l'avenir "façon à ce que cela ne se reproduise pas".
Le 7 mars, le gendarme américain des marchés financiers (SEC) a appelé les plateformes électroniques sur lesquelles s'échangent les cryptomonnaies à s'enregistrer auprès de ses services.
La SEC monte depuis plusieurs mois au créneau face à l'explosion du secteur, engageant des actions en justice contre des ICO qui lui apparaissent frauduleuses, lançant des enquêtes sur diverses entreprises impliquées sur ce marché et mettant régulièrement en garde les investisseurs.
La semaine dernière, les ministres des Finances du G20 ont refusé de considérer le bitcoin et les autres cryptomonnaies comme des monnaies souveraines et ont alerté sur leurs possibles "implications sur la stabilité financière".
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