Un député LREM souhaite le départ de l'Elysée du collaborateur violent de Macron
Le député LREM Laurent Saint-Martin a estimé jeudi que le collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant le 1er-Mai ne devait "plus travailler à l'Elysée" car "il a failli", tout en estimant que l'Elysée a eu le "bon réflexe" en le rétrogradant rapidement.
"Mon avis personnel c'est qu'après des faits comme cela on ne peut plus travailler pour le président de la République, on ne peut plus travailler à l'Elysée tout court", et il faut "prouver qu'il n'y a pas de république intouchable", a réagi M. Saint-Martin sur CNews.
Il s'est dit "d'abord sidéré puis finalement profondément choqué car quand on est collaborateur à l'Elysée, quel que soit son rang protocolaire, on représente l'Etat, on a une certaine responsabilité vis-à-vis de tous les Français. Donc par rapport à ça, l'exemplarité doit être irréprochable", et "ce qui s'est passé là est tout simplement inadmissible: il doit y avoir des sanctions".
Ce collaborateur "devait être là en observation, il a effectivement utilisé un casque de policier pour frapper des manifestants, il n'en avait absolument pas le droit, il a failli", a-t-il poursuivi.
Néanmoins, "la gestion" par l'Elysée selon lui "a été bonne puisque le réflexe immédiat a été de retirer les fonctions précédentes de la personne et de le rétrograder administrativement", a estimé M. Saint-Martin, par ailleurs vice-président de la commission des finances à l'Assemblée nationale.
Et, a-t-il jugé, "ce n'est pas au président de s'occuper de la gestion du cabinet, il y a un directeur de cabinet (...) Ce n'est pas au président de faire du micromanagement au sein du palais de l'Elysée".
M. Macron était en voyage en Australie lors des faits, il "a eu un très bon réflexe et a demandé si les faits étaient avérés, et si les faits étaient avérés alors il a demandé des sanctions", a rapporté M. Saint-Martin.
Ce collaborateur d'Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, a été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines puis muté à des fonctions administratives à l'Elysée après avoir agressé un manifestant à Paris le 1er-Mai, selon un article du Monde mis en ligne mercredi soir.
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