À un meeting de Trump, ses partisans ont hâte d'un match retour contre Biden

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Michael MATHES - Manchester
Publié le 28 avril 2023 - 05:48
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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JOSEPH PREZIOSO / AFP
Une militante, Angela Wilkinson, lors d'un meeting de l'ancien président américain, le 27 avril 2023 à Manchester, dans le New Hampshire.
JOSEPH PREZIOSO / AFP

Drapée d'une bannière haute en couleur et portant un large médaillon "Dieu, les armes, et Trump" autour de son cou, lors d'un meeting jeudi de l'ancien président républicain, Angela Wilkinson est certaine que son héros personnel virera Joe Biden de la Maison Blanche l'an prochain.

Seulement deux jours après le lancement officiel de la campagne de Joe Biden à sa réélection en 2024, son opposant républicain le plus probable a organisé un rassemblement dans l'un des premiers Etats à voter à la primaire du parti: le New Hampshire, sur la côte nord-est des États-Unis.

Le but: renforcer la conviction des partisans de l'ex-président qu'il peut reprendre le poste perdu en 2020. En marge du meeting prenant place dans un hôtel de Manchester, beaucoup affirment auprès de l'AFP saliver à l'idée d'une nouvelle confrontation entre leur poulain de 76 ans et l'actuel président de 80 ans, dont Angela Wilkinson, qui a fait plusieurs heures de route depuis le Maine voisin.

"Un match retour? Il n'y a même pas eu match pour commencer", souffle avec exaspération cette courtière en assurances de 48 ans, faisant référence aux accusations infondées de fraude à l'élection présidentielle de 2020; des accusations répétées par elles et d'autres lors du meeting.

"Mais qu'il essaie!", dit-elle avec un sourire, "parce que Biden va se faire annihiler".

"Les tripes pour"

Anne-Marie O'Neil, une native du New Hampshire acquiesce: "Je n'aime pas Biden", "il devrait y avoir un match retour", lance cette aide-soignante de 63 ans. Et lorsqu'on lui demande si elle est prête à une nouvelle bataille féroce qui s'annonce sous de sombres auspices judiciaires pour Donald Trump, la sympathisante répond du tac-au-tac: "J'ai les tripes pour".

L'ancien locataire de la Maison Blanche est arrivé dans le New Hampshire avec une flopée de mauvaises nouvelles pour la campagne qui se profile. L'auteure et ancienne chroniqueuse américaine E. Jean Carroll a témoigné mercredi que l'ex-président des États-Unis l'avait violée, ce qu'il nie, lors d'un procès civil à New York où elle demande réparation.

Jeudi, c'est son ex vice-président, Mike Pence, qui a témoigné devant la justice dans le cadre de l'enquête sur les tentatives de renverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020, selon plusieurs médias américains.

Et fin mars, il était devenu le premier président de l'histoire des Etats-Unis a être inculpé, dans l'affaire d'achat du silence d'une actrice de films X en 2016. Pour autant, ses partisans ne flanchent pas.

"C'est un combattant", affirme Anne-Marie O'Neil, ajoutant: "Ils en ont eu après Trump dès le premier jour".

"Comme un zombie"

Sur scène, Donald Trump a assuré le spectacle. Ses partisans ont jubilé lorsqu'il s'est moqué de l'actuel président, imitant un vieil homme perdu ou titubant avant de promettre: "On va écraser Joe Biden". Le milliardaire au ton abrasif a également adressé une longue liste de litanies habituelles dans son discours de plus d'une heure et demie.

Selon lui, il est ainsi le seul candidat qui "empêchera une troisième guerre mondiale", tandis que l'immigration clandestine a transformé les Etats-Unis en "une décharge pour le monde entier", et que le pays était actuellement dirigé par des "personnes stupides".

Dans la salle, l'un de ses partisans, qui a donné pour nom Tin Tran, a exprimé sa peur que Donald Trump soit face à des démocrates qui feraient tout pour ne pas revoir l'ex-président à la Maison Blanche, quitte à user de corruption.

"Ils vont encore voler l'élection", dit ce quadragénaire, chapeau de cowboy sur la tête pendant que la salle résonnait de la chanson "Nothing Compares 2 U" de Sinead O'Connor, composée et écrite par Prince. Pour ce sympathisant de Donald Trump, Joe Biden est "comme un zombie, c'est tellement facile de le contrôler depuis les coulisses".

Mike Osene, un autre partisan exprimant lui une vision moins radicale de l'élection et concédant que Donald Trump avait bien perdu en 2020, restait de son côté optimiste à l'idée d'une victoire du républicain face à Joe Biden.

"S'il y a un match retour, je pense que Trump va n'en faire qu'une bouchée", estime cet habitant du Connecticut de 45 ans.

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