Un quartier de Bruxelles bouclé après la découverte de bonbonnes de gaz dans une voiture
Un quartier central de Bruxelles a été évacué pendant plusieurs heures jeudi par la police après la découverte de bonbonnes de gaz dans une voiture dont le conducteur était, selon un élu local, "signalé comme radicalisé".
Peu avant 20H00 (19H00 GMT), le périmètre de sécurité qui avait été instauré dans l'après-midi a été levé, a constaté sur place une journaliste de l'AFP.
"Aucun mécanisme de détonation n'a été retrouvé dans la voiture, ni d'autres explosifs", a indiqué dans la soirée le parquet de Bruxelles dans un communiqué.
La police avait découvert deux bonbonnes de gaz dans le coffre d'un véhicule dont le conducteur avait brûlé un feu rouge vers 16H00 (15H00 GMT), près de la Porte de Hal, un noeud routier autour d'une place piétonne où trône une tour médiévale, à proximité de la gare du Midi.
Le bourgmestre (maire) de la commune bruxelloise de Saint-Gilles, Charles Picqué, où se situe cette place, a affirmé que son conducteur était "signalé comme radicalisé".
"Quand vous ajoutez un délit de fuite, le signalement de quelqu'un qui est potentiellement dangereux et (...) le fait qu'il a des bonbonnes de gaz dans son coffre et qu'il n'a pas voulu ouvrir son coffre, ça exige évidemment qu'on soit prudents", avait-il dit à l'AFP.
Par précaution, le quartier avait été bouclé, le métro ne marquait plus l'arrêt et les habitants s'étaient vu interdire de rentrer chez eux.
Le parquet n'a pas voulu communiquer sur l'identité du chauffeur du véhicule, jugeant qu'il était "absolument prématuré" de dire s'il avait "une intention criminelle". Il a été "privé de sa liberté et sera auditionné" par les enquêteurs, a-t-il seulement indiqué.
Selon la télévision publique francophone RTBF, cet homme a été condamné l'an dernier à cinq ans de prison avec sursis pour avoir rallié la Syrie en 2014, dans le procès d'une importante filière autour du recruteur Khalid Zerkani. C'est par l'entremise de M. Zerkani que certains des auteurs des attaques du 13 novembre 2015 à Paris ont pu gagner la Syrie, où ils ont rejoint le groupe jihadiste Etat islamique, comme Abdelhamid Abaaoud ou Chakib Akrouh.
Les forces de l'ordre belges sont en état d'alerte depuis les attaques du 13 novembre 2015 à Paris, préparées depuis la Belgique, puis les attentats du 22 mars 2016 qui ont fait 32 morts à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles.
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