“On sentait derrière l'application de la vaccination des enjeux supérieurs à l’aérien" Stéphane, Patrick et Laurent, pilotes de ligne
Patrick, Stéphane et Laurent, membres du collectif "Navigants Libres", sont respectivement pilote et commandants de bord. Exceptionnellement, nos invités - Stéphane est présent sur notre plateau tandis que Laurent et Patrick interviennent par visio-conférence - témoignent anonymement. “On aurait tous préféré témoigner à visage découvert, voire ne pas avoir à témoigner du tout (...) On le sait tous, le sujet de la vaccination et des effets secondaires est très sensible (...) C’est un sujet dont on ne discute pas dans les cockpits pour assurer la sécurité. Nous le faisons aujourd’hui de notre plein gré en tant que citoyens”, explique Stéphane.
“Durant le confinement, le secteur de l’aviation “a été à l’arrêt, comme un patient en état de mort cérébrale. Il a été réanimé avec la réouverture des frontières à travers la vaccination, qui a été une solution miraculeuse pour l'aérien et l’économie en général (...) Tout le monde a suivi, comme un seul homme, cette aubaine, cette solution miracle. Malheureusement, après cette aubaine, sont venus les effets secondaires”, déplore Laurent, commandant de bord. Patrick a de son côté expliqué que sa visite médicale annuelle, obligatoire pour les pilotes, était concluante. “Tout était correct. Un mois après, j’ai été vacciné pour garder mon emploi de pilote. Six jours après, j’ai effectué un contrôle et on s’est rendu compte que j’ai un problème cardiaque. Depuis maintenant un peu plus d’un an, je ne peux plus travailler. J’ai perdu ma licence et je suis cloué chez moi en attendant de pouvoir retrouver toutes mes aptitudes pour revoler”, déplore-t-il. Interrogé sur le lien entre le vaccin et les effets secondaires, Patrick explique que celui-ci a “été signalé par le médecin aéronautique mais le problème est que nous n’avons pas de solution à cela. Des dossiers ont été faits pour le signaler mais c’est resté sans suite. Un no man’s juridique”, regrette-t-il. Une “double peine” pour ces navigants, obligés de se faire vacciner pour travailler en acceptant le risque de subir “les problèmes sur [leur] santé”, qui ont aussi perdu leur travail : “Qui dit perte de travail dit perte financière et nous avons tous des familles à nourrir”.
Une vaccination inévitable selon Stéphane, qui témoigne “qu’on avait le sentiment qu’il y avait des enjeux supérieurs, qui dépassaient l’aérien, à ce que la vaccination soit appliquée à nous, de manière unilatérale et simultanée”.
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