Colère en Guadeloupe : l'hôpital cache-t-il les chiffres des vaccinés ? Me Bessis et Soumïâa Sayah
Vendredi 26 novembre, nous avons reçu l’avocate Ellen Bessis, et Soumïâa Sayah, infirmière libérale et porte-parole du collectif Gwada IDEL regroupant 600 infirmiers libéraux de la Guadeloupe (environ 50% des infirmiers libéraux de la région).
Depuis leur île, elles ont répondu à nos questions sur l’évolution des protestations en Guadeloupe. Les manifestations y sont devenues plus houleuses depuis deux semaines, avec des attaques sur les commerces, des pillages, des blocages de routes en amassant des carcasses de voitures, en tranchant des arbres qu'on laisse tomber sur les routes et autres.
Selon ces femmes, c’est la révolte et celle-ci se justifie notamment par l’annonce de manipulation des chiffres par les hôpitaux : « le personnel hospitalier et les pompiers étaient choqués qu’on leur demande de noter les vaccinés comme non-vaccinés pour diminuer le nombre de vaccinés présents dans les établissements ».
Ce week-end, les manifestations pacifiques ont repris, les rues étaient noires de monde pour rejeter l’obligation vaccinale. Suite à cela, dans la nuit de vendredi à samedi, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a ouvert la question d'une autonomie élargie de la Guadeloupe, affirmant que la question était ouverte.
Voir aussi : Guadeloupe: l'autonomie, pas la préoccupation première des habitants
Sous pression avec cette révolte sans précédent depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la droite et l’extrême droite ont dénoncé cette proposition qu’ils jugent laxiste envers les régions d’Outre-mer.
Manifestations en Guadeloupe, samedi 27 novembre.
Un debriefing proposé en partenariat avec BonSens.org.
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